Le Parti conservateur du Québec peut aider Poilièvre, croit Éric Duhaime

Thomas Laberge, La Presse Canadienne
Le Parti conservateur du Québec peut aider Poilièvre, croit Éric Duhaime

QUÉBEC — Le Parti conservateur du Canada (PCC) a plus de difficultés à percer au Québec, car il n’y a pas d’élus conservateurs à l’Assemblée nationale, soutient Éric Duhaime. 

Le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ) le répète sans cesse: il n’a pas l’intention d’abandonner sa formation politique pour se lancer avec son ami Pierre Poilievre sur la scène fédérale. «Je pense qu’on peut aider beaucoup plus le PCC en faisant élire des députés du PCQ à l’Assemblée nationale», a assuré M. Duhaime en conférence de presse, lundi. 

«Quand les gens décident d’adhérer au PCQ, la question ne se pose pratiquement pas, ils vont voter pour le PCC», a-t-il ajouté 

Actuellement, les troupes conservatrices de Pierre Poilievre caracolent dans les sondages. Selon l’agrégateur de sondage 338 Canada, ils obtiennent autour de 40 % des intentions de vote au pays, ce qui les place largement en territoire majoritaire.  

Au Québec, le PCC est toutefois devancé par le Bloc québécois et le Parti libéral de Justin Trudeau. «Le Parti conservateur fédéral a eu plus de difficultés au Québec et je pense que c’est en partie dû au fait qu’il n’était pas représenté à l’Assemblée nationale», analyse M. Duhaime. Actuellement, il y a neuf députés conservateurs fédéraux élus au Québec. 

Le chef conservateur québécois ne cache pas sa proximité avec Pierre Poilievre. La semaine dernière, Éric Duhaime a partagé une photo sur X, sur laquelle il est accompagné par le chef conservateur fédéral, la femme de ce dernier, Anaida, et son ancien candidat pour la circonscription de Robert-Baldwin, Axel Lellouche. 

«Pierre Poilievre, c’est quelqu’un pour qui j’ai beaucoup d’estime. (…) Je lui parle régulièrement, ce n’est pas un secret», a-t-il dit. 

M. Duhaime maintient qu’il ne fera pas campagne pour les conservateurs fédéraux, mais compte bien dire publiquement qu’il va voter pour eux. «On a vu avec François Legault que même si tu dis aux gens pour qui voter, les gens ne vont pas nécessairement te suivre», a-t-il affirmé. 

À la conquête des péquistes et des adéquistes 

Bien que les déboires de la Coalition avenir Québec (CAQ) profitent au Parti québécois (PQ) au niveau provincial, Éric Duhaime a confiance qu’il pourra, lui aussi, en tirer profit. Le chef conservateur fait le pari que la lune de miel péquiste ne va pas durer et que les électeurs vont chercher une autre alternative. 

«Le calcul qu’on fait au PCQ, c’est que les gens vont se rappeler dans quelques mois pourquoi ils ont quitté le PQ il y a quelques années et ils vont se chercher une nouvelle place», a-t-il soutenu. Rappelons qu’Éric Duhaime est lui-même un ancien péquiste. 

Selon lui, il reste des électeurs de la défunte Action démocratique du Québec (ADQ) de Mario Dumont au sein de la CAQ qui pourraient trouver refuge au sein du PCQ. Le Parti de François Legault a avalé l’ADQ en 2012. 

Actuellement, selon l’agrégateur de sondage Qc125, le PQ se situe en première place des intentions de vote pour l’ensemble de la province, alors que le PCQ est dernier. 

Ses appuis sont toutefois concentrés dans la région de Québec et de Chaudière-Appalaches, où les projections de sondages lui donnent entre quatre et dix sièges.

Note aux lecteurs: Dans une version précédente, La Presse Canadienne écrivait que les appuis du PCQ étaient concentrés dans la région de Québec. En fait, les appuis du PCQ sont concentrés dans la région de Québec et de Chaudière-Appalaches.

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