Le caquiste Eric Girard n’entend pas se joindre aux conservateurs de Poilievre

Thomas Laberge, La Presse Canadienne

QUÉBEC — Le ministre des Finances, Eric Girard, assure être «content» de ses responsabilités au Québec et que ses valeurs ne sont pas vraiment compatibles avec celles du Parti conservateur du Canada (PCC), bien qu’il se soit déjà présenté pour cette formation politique en 2015.

«Il n’y a pas beaucoup d’intersections entre mes valeurs et celles du Parti conservateur (du Canada)», a lâché le ministre en point de presse à l’Assemblée nationale, mercredi.

Eric Girard était questionné à savoir s’il était intéressé à se joindre aux troupes conservatrices de Pierre Poilievre en vue de la prochaine élection fédérale.

Plus tôt cette semaine, «La Presse» affirmait que le ministre Girard avait laissé entendre à des apparatchiks du PCC qu’il était intéressé «à faire une différence ailleurs». Le même texte indiquait que l’entourage de Pierre Poilievre n’était pas intéressé par la candidature du ministre québécois des Finances.

«Il y a beaucoup de travail. L’économie ralentit et c’est une période difficile. Je m’entends très bien avec le premier ministre. Je suis content de mes responsabilités», a indiqué le ministre québécois.

Ce n’est pas la première fois que le nom d’Eric Girard circule pour une éventuelle candidature conservatrice. En janvier dernier, la chroniqueuse politique Chantal Hébert affirmait à la radio de Radio-Canada que les noms d’Eric Girard et celui de la vice-première ministre Geneviève Guilbault circulaient dans les officines conservatrices.

Avant de porter les couleurs de la Coalition avenir Québec (CAQ) en 2018, Eric Girard a été candidat pour les conservateurs fédéraux en 2015 dans la circonscription de Lac-Saint-Louis, dans la région de Montréal.

Lors de la précédente élection fédérale, le premier ministre François Legault avait donné son appui aux conservateurs fédéraux alors dirigés par Erin O’Toole. Or, M. Legault est resté plus distant des conservateurs depuis que Pierre Poilievre est à la tête du parti.

Il a fallu huit mois après la victoire de M. Poilievre pour qu’il rencontre le premier ministre québécois. En comparaison, M. Legault a rencontré son prédécesseur, Erin O’Toole, seulement trois semaines après sa désignation comme chef du PCC.

Actuellement, Pierre Poilievre caracole dans les sondages. Selon l’agrégateur de sondage 338 Canada, il obtient autour de 40 % des intentions de vote au pays, ce qui le place largement en territoire majoritaire. Au Québec, le PCC est toutefois devancé par le Bloc québécois et le Parti libéral de Justin Trudeau.

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