Les joueuses de la LPHF devront peut-être se retenir au Championnat mondial

Donna Spencer, La Presse Canadienne
Les joueuses de la LPHF devront peut-être se retenir au Championnat mondial

UTICA, N.Y. — Les entraîneurs et joueuses de la Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF) ne s’attendent pas à voir le style physique de leur nouvelle ligue se poursuivre lors du Championnat du monde de hockey féminin.

Le livre des règlements de la LPHF, publié le 1er janvier, ainsi que celui de la Fédération internationale de hockey sur glace (IIHF) pour 2023-2024 contiennent un langage identique concernant les mises en échec au hockey féminin, mais comme pour les joueurs de la Ligue nationale de hockey allant au Championnat du monde masculin, un ajustement est à prévoir.

«L’arbitrage va certainement être différent je crois, a dit l’attaquante canadienne Brianne Jenner, qui joue pour l’équipe d’Ottawa dans la LPHF. Il va probablement y avoir plus de contacts entre joueuses qui seront appelés, c’est sûr.»

Le Canada amorce son tournoi jeudi soir, contre la Finlande. La formation canadienne affrontera ensuite la Suisse vendredi après-midi, à l’Adirondack Bank Center.

Une «mise en échec corporelle» était auparavant une pénalité mineure au hockey international féminin. Maintenant, le terme employé est «mise en échec illégale». À sa première saison, la LPHF a laissé une grande marge de manœuvre en matière de mises en échec complètes.

«Personne n’est là à chercher à anéantir les autres au centre de la glace, a déclaré la Canadienne et attaquante de l’équipe de Toronto, Sarah Nurse. C’est une ligue difficile, et je crois qu’elle nous a préparées pour le niveau de compétition dont nous avons besoin. Nous aurons peut-être à nous retenir un peu, mais je ne m’attends pas à une grande différence.»

Le Championnat de Suède de hockey sur glace féminin a introduit les mises en échec pour la saison 2022-23. Près de 90 joueuses présentes au Championnat du monde de hockey féminin 2024, disputé à Utica dans l’État de New York, évoluent dans cette ligue ou dans la LPHF.

«La réalité est que dans notre sport, toutes les décisions sont un peu discrétionnaires, non? C’est basé sur ce que les gens voient et ce qui en ressort, a lancé l’entraîneuse-chef de la Tchéquie et de la formation d’Ottawa, Carla MacLeod. Je crois que nous allons apprendre assez rapidement ici.»

L’arbitrage au niveau de l’IIHF a l’habitude d’être plus strict, autant du côté masculin que féminin, en ce qui a trait aux mises en échec.

L’entraîneur-chef de l’équipe de Toronto et de l’équipe du Canada, Troy Ryan, a mentionné que l’arbitrage ne sera pas le même que dans la LPHF.

«Une athlète de la LPHF qui s’amène au championnat mondial va se poser comme première question si le jeu est arbitré de la même façon que dans la LPHF, a précisé le Canadien. La réponse est évidemment non.»

La présidente du Championnat du monde de hockey féminin, la Polonaise Marta Zawadzka, a précisé que toutes les équipes ont été contactées un mois avant le début de la compétition et obtenu des exemples vidéo des normes d’arbitrage à envisager.

«Le message est de jouer la rondelle, a-t-elle dit. Tant que votre objectif principal est de jouer la rondelle, et non l’adversaire, c’est la plus grande interprétation.»

Les règlements de la LPHF et de l’IIHF stipulent que la mise en échec est autorisée lorsqu’il y a «une intention claire de jouer la rondelle, ou d’essayer d’en gagner la possession».

Tant que deux adversaires sont à la poursuite de la rondelle, elles peuvent «raisonnablement» se pousser et s’appuyer l’une contre l’autre. Toutefois, elles ne peuvent pas utiliser la bande pour immobiliser l’adversaire, la pousser ou l’éliminer de la poursuite de la rondelle.

«Je crois que ça va être du hockey plus serré, a dit l’attaquante américaine de l’équipe de Boston, Hilary Knight. Il devrait y avoir un peu plus d’espace pour patiner avec la rondelle. Je pense que tout le monde va devoir s’ajuster.»

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