«Viking» consacré au Gala Québec Cinéma, un prix nommé en l’honneur de Michel Côté

Mathieu Paquette, La Presse Canadienne
«Viking» consacré au Gala Québec Cinéma, un prix nommé en l’honneur de Michel Côté

Meilleur film, meilleure réalisation, meilleur scénario et meilleur premier rôle masculin pour Steve Laplante: «Viking», de Stéphane Lafleur, est sorti grand gagnant du 25e Gala Québec Cinéma, qui a repris vie dimanche soir chez un nouveau diffuseur.

«Viking», dans lequel une équipe s’entraîne en huis clos sur Terre pour simuler une première mission sur Mars, trônait au sommet du classement des nominations avec 18, et a finalement décroché 11 prix Iris, dont les plus prestigieux du gala de dimanche soir.

«Je me considère tellement chanceux et privilégié de pouvoir faire des films, et je ne prends pas ça pour acquis», a réagi Stéphane Lafleur lorsqu’il est monté sur scène pour accepter son prix de la meilleure réalisation.

«»Viking», ça a été un effort commun tellement grand, puis les humains sont capables de tellement de grandes choses quand ils travaillent ensemble pour faire un projet commun. Je nous souhaite plus de ça tous les jours.»

Le long métrage avait déjà amorcé sa récolte lors du Gala Artisans, qui s’est déroulé jeudi soir au Studio TD, alors qu’il a mis la main sur sept prix Iris. Québec Cinéma l’avait notamment récompensé pour la qualité de ses effets visuels et de ses costumes, ainsi que dans la catégorie de la distribution des rôles.

«Viking» était aussi en nomination dans la catégorie du meilleur premier rôle féminin, pour Larissa Corriveau, mais l’Iris est plutôt allé à Kelly Depeault pour son rôle de Noémie dans «Noémie dit oui», de Geneviève Albert.

Le prix du meilleur premier film est allé à «Falcon Lake», de Charlotte Le Bon, tandis que Laurie Babin («Les chambres rouges») et Charles-Aubey Houde («Le plongeur») ont reçu les Iris dans les catégories de meilleure interprétation dans un rôle de soutien.

Juliette Gariépy a été sacrée révélation de l’année pour sa performance dans «Les chambres rouges», alors que le prix du meilleur documentaire a été remis à «Dear Audrey» de Jeremiah Hayes.

Un prix en l’honneur de Michel-Côté

Sans surprise, les organisateurs du Gala Québec Cinéma avaient réservé quelques minutes lors de leur rendez-vous de dimanche pour honorer la mémoire de l’acteur Michel Côté, qui est décédé plus tôt cette année. Mais ils ont fait un pas de plus pour s’assurer qu’il ne soit jamais oublié, en renommant leur prix du public le prix Michel-Côté.

C’est le fils de l’acteur, Maxime Le Flaguais, qui en a fait l’annonce sur scène après la diffusion d’une vidéo hommage aux personnalités du monde du cinéma québécois qui nous ont quittés dans la dernière année, dont une grande partie a été dédiée à son père.

À son premier film comme réalisatrice, Anik Jean a remporté ce premier prix Michel-Côté pour «Les hommes de ma mère», film dans lequel Elsie, le personnage principal, doit renouer avec les cinq ex-maris de sa mère.

«Pour moi, ce prix, c’était le prix que je voulais que «Les hommes de ma mère» gagne, parce que le public, je vous ai tous rencontrés, à toutes les places, toutes les villes du Québec et en Ontario. Vous m’avez tous partagé ce que le film vous a fait vivre. Pour moi, faire des films, c’est ça», a souligné la réalisatrice lors de son discours de remerciement.

Un peu plus tard dans la soirée, c’est à un autre grand acteur que Québec Cinéma a rendu hommage, lorsqu’il a remis le prix Iris hommage à l’acteur Rémy Girard. Cette distinction visait à le saluer pour l’ensemble de sa carrière qui s’étend, jusqu’à présent, sur pas moins de 59 productions cinématographiques.

Son message à toutes les personnes qui font vivre l’industrie du cinéma: «Continuez à divertir les gens.»

«Pour tout dire, j’ai plus que jamais le désir de continuer, de rencontrer d’autres personnages, et en terminant je vous dis à bientôt, dans un cinéma près de chez vous.»

Des flèches vers Radio-Canada

C’est chez un nouveau diffuseur que le Gala Québec Cinéma a célébré son 25e anniversaire, alors que Noovo présentait pour la première fois sur ses ondes ce grand rendez-vous.

Le passage du gala vers Noovo a d’ailleurs occupé une bonne partie du monologue d’ouverture de l’animateur Jay Du Temple, qui n’a pas manqué l’occasion de lancer quelques pointes envers Radio-Canada dès le début de la soirée. L’an dernier, le diffuseur public a décidé de ne plus diffuser le Gala Québec Cinéma, préférant promouvoir autrement le cinéma québécois.

«Radio-Canada qui dit non au gala du cinéma, c’est comme moi qui appelle ma mère pour faire: «Je peux-tu venir souper?» Puis elle est comme: «Non… on n’en a plus pour toi, on a donné tous les restes à Jean-Philippe Wauthier»», a lancé l’humoriste, déclenchant une série de rires au sein de la foule réunie aux Studios Grandé, à Montréal.

L’animateur, qui en était à sa première édition à la barre du gala, a reconnu que le Gala Québec Cinéma «vit des moments difficiles». En plus de l’abandon par Radio-Canada, il a cité le changement de nom — des prix Jutra aux prix Iris — pour expliquer le fait que le gala «n’est pas clair».

Mais même si le gala de dimanche a lieu «dans un ancien Costco» et non à la Place des Arts comme les autres galas québécois, Jay Du Temple était heureux d’accepter l’invitation pour animer la soirée.

«Je suis vraiment content que Noovo ait repris le gala, parce que c’est crucial qu’on célèbre notre cinéma, vraiment», a-t-il dit.

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