La grève de la faim d’Alexe Frédéric Migneault est terminée

Marie-Ève Martel, La Presse Canadienne
La grève de la faim d’Alexe Frédéric Migneault est terminée

MONTRÉAL — Après 12 jours à faire la grève de la faim, Alexe Frédéric Migneault estime avoir remporté une manche dans son combat contre la Régie de l’assurance maladie du Québec et met un terme à son jeûne. Bien que son souhait que les cartes d’assurance maladie soient dotées d’une troisième option de genre («X») n’ait pas été exaucé, la personne non-binaire estime avoir fait progresser la cause.

«De belles avancées ont été faites, a écrit Alexe Frédéric Migneault sur sa page Facebook, en début de soirée, vendredi. Les organismes qui me représentent et moi avons pu rencontrer des personnes de haut niveau. Je crois que ce n’était pas en vain. Nous avons réussi à attirer leur attention sur les délais déraisonnables que subissent les gens comme moi, ce qui est déjà un exploit.»

Alexe Frédéric Migneault juge que les «problèmes concrets» rencontrés dans le système de santé en raison de sa non-binarité n’ont pas reçu «la reconnaissance qui leur est due, mais au moins, les personnes non-binaires auront un nouvel outil pour les aider».

Iel a aussi témoigné de sa satisfaction à propos de son rôle dans le combat mené par les personnes non binaires pour être reconnues et se dit désormais prêt-e à passer le flambeau à quelqu’un d’autre pour continuer sur cette lancée. 

«Encore merci à toutes les personnes qui m’ont démontré leur soutien de près et de loin. (…)  Vivement que nos droits soient respectés chez nous, minimalement à la hauteur de ce que nous nous sommes battu·e·s pour obtenir», peut-on lire dans son message.

Le 20 novembre, la personne non binaire s’est installée près des bureaux de la RAMQ, à Québec, ne s’étant sustentée depuis qu’avec du bouillon de légumes, d’eau et d’un peu de chocolat chaud.

À ceux ou celles qui seraient tentés de jeûner pour protester, Alexe Frédéric Migneault ne le recommande pas. 

«Mais je ne recommande cette méthode à personne. C’est douloureux, frustrant, et pas du tout glam. On a de la difficulté à marcher et à fonctionner. C’est dangereux. On est en perpétuel état d’hypoglycémie», a-t-iel écrit sur Facebook, mardi.

«C’est douloureux et handicapant, a-t-iel ajouté vendredi. Mais au moins, ça a servi à quelque chose, et j’ai pu calmer mon sentiment d’impuissance devant cette injustice enrageante.»

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