La croissance démographique de Saint-Jean-sur-Richelieu est à la baisse pour la première fois depuis deux décennies, selon le dernier décret de population de l’Institut de la statistique du Québec. Pas de beaucoup, mais suffisamment pour que la ville retombe sous la barre des 100 000 habitants, un seuil qui avait entraîné plusieurs nouvelles obligations depuis un an.
L’Institut de la statistique du Québec émet chaque année un nouveau décret de population pour le compte du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation. Il a été publié le 27 décembre dernier dans la Gazette officielle du Québec. Ces données sont la référence des instances municipales pour la préparation des budgets, l’application des lois ainsi que pour la gestion des programmes gouvernementaux.
Le décret de 2023 indique que la population de Saint-Jean-sur-Richelieu se chiffre à 99 494 habitants, soit 694 de moins que l’année précédente. À la fin de l’année 2022, la Ville était officiellement passée à 100 188 habitants. Franchir ce seuil a un coût. À Saint-Jean-sur-Richelieu, il entraînera des dépenses récurrentes de 1,8 M$ par année. Ce passage important a justifié plusieurs changements en 2023, comme l’embauche d’une vérificatrice générale, le rehaussement du niveau d’enquête du Service de police et la création du cabinet de la mairesse.
« Nous avons respecté nos obligations légales, affirme la mairesse Andrée Bouchard. Je n’ai pas l’intention de les remettre en question. C’est plutôt du côté juridique qu’il faut vérifier certaines choses. Nous étions justement rendus à l’étape de la division des districts. »
Le redécoupage de la carte électorale doit s’amorcer cette année pour tenir compte de l’augmentation de la population. Il est prévu que deux conseillers municipaux s’ajoutent autour de la table des élus après le prochain scrutin qui aura lieu en novembre 2025.
Prudence
Il faut interpréter les chiffres avec prudence, prévient Caroline Guillemette, de l’Institut de la statistique du Québec. «Un tel exercice de comparaison s’avère particulièrement problématique cette année, puisque les données du plus récent décret ont été produites en utilisant pour la première fois les chiffres du Recensement de 2021 comme population de base, tandis que le décret de l’année précédente était encore basé sur les chiffres du Recensement de 2016.
« Ce changement de base, fait tous les cinq ans, fait partie du processus normal de production des différents chiffres de population, mais entraîne nécessairement des changements dans les données disponibles, parfois à la hausse, parfois à la baisse. La différence entre les deux décrets reflète ainsi ce changement de population de base et non pas forcément une réelle diminution de la population de Saint-Jean-sur-Richelieu par rapport à l’année précédente », indique-t-elle.
Estimations
L’Institut de la statistique du Québec diffusera une nouvelle série d’estimations de population à l’échelle des municipalités, ce qui permettra de suivre l’évolution de la population pour la période 2001-2023 à partir de données comparables, intégrant les résultats du Recensement de 2021. Pour l’instant, les données disponibles sur son site Internet couvrent la période 2001-2022 et sont encore basées sur le Recensement de 2016.
Les estimations de population de l’ensemble du Québec ont déjà été révisées pour tenir compte des résultats du Recensement de 2021. Cet exercice a entraîné une baisse de la population estimée du Québec d’environ 30 000 personnes pour l’année 2021, comparativement au chiffre précédemment disponible pour cette même année. Selon Mme Guillemette, Saint-Jean-sur-Richelieu ne sera donc pas la seule municipalité dont les estimations seront révisées à la baisse à la suite du changement de base.
D’autres municipalités du Haut-Richelieu ont d’ailleurs vu leur population diminuer, soit Mont-Saint-Grégoire (-163), Noyan (-136), Saint-Paul-de-l’île-aux-Noix (-150), Clarenceville (92), Saint-Valentin (-43), Lacolle (-41) et Saint-Blaise-sur-Richelieu (-25).
St jean se classe au 67 rang des villes où il fait bon vivre (il n’y a pas de quoi se pèter les bretelles ) avec la plus grosse hausse de taxe des 11 plus grande ville du Québec pour des projets qui n ont aucun sens , on a pas fini de voir la population diminuer , on se croirait à Dubaï avec les projets de madame la mairesse sauf que les rues ressemblent plus à Beyrouth
Pas mal un trou oui et Chambly aussi malgré que le Richelieu c’est magnifique l’Hiver .