Démocratie Saint-Jean se questionne sur les priorités de la Ville

Valérie Legault
vlegault@canadafrancais.com

Démocratie Saint-Jean se questionne sur les priorités de la Ville
L'ancienne conseillère municipale Maryline Charbonneau est la porte-parole de Démocratie Saint-Jean. (Photo : (Photo Le Canada Français - Julien Saguez))

La crise du logement, l’itinérance et la mobilité durable sont au nombre des enjeux absents des discussions à la Ville, déplore le parti politique Démocratie Saint-Jean. Sa porte-parole, Maryline Charbonneau, appelle la mairesse et le conseil municipal à revoir leurs priorités afin de refléter celles des citoyens.

L’ancienne conseillère municipale de l’Équipe Alain Laplante a parcouru le dernier budget de la Ville bouche bée. « Andrée Bouchard et son conseil laissent plusieurs personnes derrière. Actuellement, à l’Hôtel de Ville, personne ne lutte contre la pénurie de logements, ne propose de solutions pour combler le besoin de construire des logements abordables ou ne s’assure de contribuer au maintien d’un filet de sécurité pour nos familles en appuyant les services de première ligne de nos organismes communautaires », déplore-t-elle.

« Au lieu de veiller à ces priorités, poursuit-elle, le conseil coupe les crédits de taxes pour les logements intergénérationnels, adopte un moratoire sur le développement de projets domiciliaires en zone urbaine et coupe les fonds aux organismes communautaires qui sont la première ligne de la lutte contre l’itinérance, la pauvreté et la santé mentale. »

Transparence

Démocratie Saint-Jean n’est pas en campagne électorale, mais le parti ne pouvait rester muet à ce sujet. Maryline Charbonneau ne se présente pas comme la cheffe du parti, mais sa porte-parole. « Ce qui se passe est tellement inquiétant qu’il fallait qu’on sorte. Il faut que cesse l’hémorragie », lance-t-elle. 

Outre les 4,4% de dépenses non compressibles dans le dernier budget, elle estime que le conseil municipal aurait pu être plus transparent pour expliquer la hausse de taxes municipales de 7,75%. « On s’est servi du passage aux 100 000 habitants pour la justifier, mais où sont les priorités? À quoi serviront nos taxes? se demande-t-elle. Les besoins d’une ville de 100 000 habitants sont énormes. »

Saint-Jean-sur-Richelieu est de moins en moins concurrentielle, croit la porte-parole. Les entreprises souffrent de la pénurie de main-d’oeuvre et ont besoin d’attirer plus de gens. En contrepartie, les taxes augmentent, mais pas les services. Elle ajoute que les parcs et les infrastructures sportives sont désuets.

« Il en manque. Très peu de parcs offrent des activités pour les adolescents et les retraités. Du côté des piscines, c’est problématique. J’ai l’impression qu’on ne gagne pas en qualité de vie », laisse tomber Maryline Charbonneau.

REM

Démocratie Saint-Jean déplore que la Ville tourne le dos au REM. « On pourrait avoir plusieurs visées. Pourquoi n’y aurait-il pas d’arrêt d’autobus à l’une de ses gares? », demande sa porte-parole. Mme Charbonneau milite aussi pour une meilleure concertation du transport collectif dans l’axe est-ouest, par exemple avec les villes de Candiac, Longueuil et Brossard. « Rien n’est fait pour faciliter un autre mode de transport que l’automobile, dit-elle. Souvent, le transport en commun n’est pas coordonné avec les heures de travail. »

Enfin, elle s’explique mal comment la Ville a réduit le financement de certains organismes de charité aux premières loges de la pauvreté, de l’itinérance et de la crise du logement. « On a nivelé l’ensemble du financement par le bas alors que plusieurs organismes ont de la difficulté à joindre les deux bouts. La Ville devrait plutôt les aider à maintenir leur filet de sécurité », pense-t-elle. 

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Marc G
Marc G
2 mois

St-Jean-sur-Richelieu est en perdition depuis l’arrivée de la nouvelle administration et il n’y a rien à l’horizon qui démontre une volonté (de la naine de jardin) de vouloir voir aux intérêts des citoyens. Les décideurs de cette ville n’ont tout simplement pas les compétences requises pour gérer une enveloppe dont le contenus est pigé directement dans nos poches à nous, plus en plus pauvres contribuables. Locataires de l’Hôtel de ville, vous puez la magouille à plein nez.

Last edited 2 mois by Marc G
Normand Lachance
Normand Lachance
2 mois

Personnellement, je parle de logement depuis plus de 10 ans à tous et toutes les élues de notre ville (municipale, provincial et fédéral) et rien y fait, les chiffres parlent d’eux mêmes pourtant! Et personnes n’a de plant et de stratégie pour contrer le problême toujours de plus en plus grand! Au contraire on bloque les projets et pour la deuxième fois un projet de logement social à été refusé par le provincial…c’est à rien n’y comprendre!…

Denis plouffe
Denis plouffe
2 mois

La dictature de Dubaï sur le Richelieu