Saint-Jean-sur-Richelieu figure parmi les 21 villes retenues pour participer au tout premier essai de vote par Internet à l’occasion des élections municipales de 2025. Le vote en ligne sera offert à l’électorat de certains districts, que les municipalités détermineront au cours de l’année.
Cette annonce donne suite à l’appel d’intérêt lancé par Élections Québec en mai 2023 auprès des municipalités de 20 000 habitants et plus. Ces villes plus populeuses étaient notamment visées parce qu’on y recense moins d’élections sans opposition, ce qui assure la tenue du vote.
Les conseils municipaux de 21 municipalités ont répondu à l’appel au cours de l’été et de l’automne. Elles ont toutes été retenues pour faire partie du projet. La diversité des villes participantes, en matière de région administrative et de taille, permettra de faire un portrait de l’utilisation du vote par Internet dans différents milieux.
À Saint-Jean-sur-Richelieu, la mairesse Andrée Bouchard y voit une belle occasion pour stimuler la démocratie et encourager les citoyens à exercer leur droit de vote. Le vote par Internet permettrait de faire grimper le taux de participation aux élections municipales, estime-t-elle.
Prudence
Élections Québec mène cet essai pour évaluer la pertinence d’introduire ce mode de scrutin afin de faciliter l’accès au vote. L’institution avait réalisé une étude approfondie à ce sujet en 2020. La démarche se veut prudente et graduelle. Seul l’électorat d’un ou de quelques districts ou arrondissements de chaque ville participante pourra voter en ligne. Les secteurs choisis devront représenter environ 10% des électeurs de chaque municipalité.
En tout, jusqu’à 300 000 personnes pourront voter par Internet au Québec l’an prochain. Ces personnes pourront choisir de voter en personne plutôt que par Internet, si elles le souhaitent, puisque toutes les façons habituelles de voter seront maintenues.
Même si Élections Québec coordonne ce premier test, les élections municipales sont sous la responsabilité des présidentes et présidents d’élection municipaux. La coordination centralisée vise notamment à offrir une expérience uniforme d’une ville à l’autre et à exercer un contrôle rigoureux du respect des exigences liées à la sécurité, à la fiabilité et à l’accessibilité de la solution de vote.
Entente
Pour que ce projet pilote ait lieu, une entente devra être conclue entre chaque ville participante, Élections Québec et le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation, qui est responsable de l’application de la Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités.
L’institution utilisera une solution de vote par Internet conçue par une entreprise spécialisée. Un appel d’offres a été lancé l’automne dernier pour trouver un fournisseur qui a de l’expérience. Le nom de l’entreprise sélectionnée sera dévoilé d’ici l’été 2024. La solution retenue devra répondre à plus d’une centaine d’exigences. Elle devra aussi réussir un banc d’essais et des audits de sécurité.
