Des Johannais troquent l’auto pour le vélo cargo

David Fillion dfillion@canadafrancais.com

Des Johannais troquent l’auto pour le vélo cargo
Geneviève Le Bel Beauchesne, Raynald Brochu et leurs filles, Élie et Rose-Aimée. (Photo : (Photo : gracieuseté Vélo Québec))

Troquer l’auto pour le vélo cargo pour effectuer la plupart des déplacements quotidiens? C’est le pari qu’ont fait les Johannais Geneviève Le Bel Beauchesne et Raynald Brochu. Le couple et ses deux enfants participent d’ailleurs à la campagne À vélo cargo, tout est possible de Vélo Québec où ils dévoilent leur réalité quotidienne en vélo cargo dans les rues de Saint-Jean-sur-Richelieu. Propulsée par Vélo Québec, cette campagne a pour objectif de promouvoir ce mode de transport, et ce, particulièrement auprès des familles.

Geneviève Le Bel Beauchesne et son partenaire de vie, Raynald Brochu, ont intégré le vélo cargo à leur vie il y a déjà quatre ans et ils s’en servent maintenant de façon quotidienne. Il est devenu le mode de transport principal de la famille pour aller déposer et récupérer les enfants à l’école, et le couple ne regrette en rien leur achat.

« Les déplacements sont plus faciles avec le vélo cargo qu’avec l’auto. Les filles courent, sont contentes, embarquent dans le vélo cargo et s’attachent seules en deux temps trois mouvements », révèle Mme Le Bel Beauchesne.

Grâce à leur approche, ils ont grandement réduit l’usage qu’ils font de leur voiture, ils dépensent moins d’argent pour l’essence, ils font de l’exercice quotidiennement et ils estiment que l’adaptation vers le vélo cargo s’est faite aussi rapidement qu’aisément.

Vélo cargo à Saint-Jean

Mme Le Bel Beauchesne est d’avis qu’un des avantages du territoire de Saint-Jean-sur-Richelieu est le fait que la route ne présente pas vraiment de dénivellation. Été comme hiver, les déplacements ne nécessitent donc pas des efforts surhumains.

La jeune mère souligne aussi qu’au quotidien, ils « empruntent les rues du quartier les moins achalandées et les moins abîmées », et elle estime que les automobilistes sont généralement courtois.

Malgré que le couple ait trouvé des trajets qui leur conviennent et qui leur permettent d’accéder à différents services de proximité de façon sécuritaire, il souligne qu’il y a un grand manque d’infrastructures cyclables dans la région. Lorsqu’elles sont présentes, M. Brochu est d’avis qu’elles sont surtout déployées à des fins récréatives et non pour les déplacements reliés au quotidien. À ce sujet, la piste qui longe la bande du canal de Chambly est donnée en exemple.

Pour les adeptes du vélo cargo, la façon dont la Ville procède à son déneigement est également un irritant, car les opérations laissent toujours des résidus, et ceux-ci « font des remblais qui glacent et qui deviennent très durs à surmonter », exprime Mme Le Bel Beauchesne.

Combattre les mythes

Promouvoir l’accessibilité du vélo cargo pour les familles est le défi que Vélo Québec s’est lancé, car l’approche qui peut devenir une alternative à une première ou seconde voiture familiale n’est pas encore aussi répandue qu’elle l’est dans plusieurs autres pays.

Pour y arriver, l’organisme présente sur son site Internet ce qu’est un vélo cargo, les différents types de modèles, les coûts qui peuvent s’y rattacher, les accessoires qui peuvent bonifier l’expérience du vélo cargo ainsi que des capsules vidéo de témoignages.

« Ce qu’on voulait faire, c’est mettre de l’avant [le vélo cargo] pour les familles et venir combattre le mythe que le vélo, c’est juste pour des célibataires en pleine forme qui n’ont jamais rien ni personne à transporter », détaille Magali Bebronne, directrice des programmes chez Vélo Québec.

Mme Bebronne ajoute que Vélo Québec avait une volonté d’aller hors Montréal pour recueillir des témoignages et montrer que le vélo cargo « ce n’est pas juste une affaire de grosses villes […] ça peut répondre à des besoins même dans de plus petites municipalités ».

Quelques précisions

Les vélos cargo peuvent être des modèles avec deux ou trois roues, ainsi qu’avec ou sans assistance électrique. Plusieurs accessoires permettent le transport de jeunes enfants ou de divers objets.

Les prix des vélos cargo varient largement, car « on peut aller du très luxueux au beaucoup plus simple », explique Mme Bebronne. Pour un modèle d’entrée de gamme sans assistance électrique, comme celui de Geneviève Le Bel Beauchesne et Raynald Brochu, Vélo Québec évalue le coût à environ 2000$. Les modèles les plus coûteux peuvent quant à eux avoisiner les 15 000$.

Le poids d’un vélo cargo est beaucoup plus important qu’un vélo dit traditionnel, mais la malléabilité n’en devient pas plus difficile pour autant. 

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