Championnes olympiques, les Canadiennes se sont retrouvées au sein du Groupe A en compagnie de la France, de la Colombie et de la Nouvelle-Zélande au terme du tirage au sort de mercredi en vue du tournoi de soccer des Jeux olympiques de Paris, qui aura lieu cet été.
Classées neuvièmes au monde, les représentantes de l’unifolié ont ainsi évité un affrontement face aux Espagnoles, favorites et gagnantes de la Coupe du monde, lors de la ronde préliminaire.
«Je suis excitée pour le groupe, a dit l’entraîneur-chef Bev Priestman. Je ne voulais pas que le tirage l’oppose à des adversaires familiers. J’ai toujours trouvé que c’est excitant quand tu joues contre de nouveaux adversaires.
«Ça aurait pu être les championnes du Mondial ou d’autres adversaires que nous connaissons. Alors dans l’ensemble, je suis satisfaite, mais je ne tiens rien pour acquis.»
Les Canadiennes n’ont affronté la Colombie (23e) que deux fois et l’ont emporté chaque fois, en 2011 et 2012.
Menée par l’attaquante du Real Madrid Linda Caicedo, la formation sud-américaine a atteint les quarts de finale à la dernière Coupe du monde. Elle s’est inclinée 1-0 contre l’Angleterre, éventuellement finaliste.
«C’est une équipe difficile, peu orthodoxe», a analysé Priestman.
Les Colombiennes ont également participé aux quarts de finale à la récente Gold Cup, s’inclinant 1-0 contre les États-Unis. Les Américaines ont ensuite vaincu le Canada lors des tirs de pénalité, dans le carré d’as.
Le Canada affiche un dossier de 10-1-4 contre la Nouvelle-Zélande (28e). Sa seule défaite est survenue en 1987. Les deux nations se sont livré un verdict nul de 0-0 au Mondial de 2015, puis les Canadiennes ont gagné 2-0 dans la même compétition, quatre ans plus tard.
Contre les Françaises (troisièmes), les Canadiennes montrent une fiche de 5-8-3. L’Hexagone a remporté cinq des six derniers duels. Mais l’unifolié a signé des gains de 1-0 pour le bronze aux Olympiques de 2012 et en quarts en 2016.
Les Canadiennes ont par ailleurs de l’expérience aux JO contre les hôtes puisqu’elles ont battu le Royaume-Uni à Londres en 2012 et le Brésil à Rio en 2016 (pour le bronze), puis obtenu une nulle contre le Japon à Tokyo en 2021.
«C’est toujours une expérience unique et excitante», s’est réjouie Priestman.
La compétition à 12 équipes se déroulera du 25 juillet au 10 août. Le Canada est monté sur le podium aux trois derniers JO, gagnant l’or à Tokyo sous la gouverne de Priestman et le bronze à Rio et Londres, avec John Herdman à la barre.
Le groupe B comprend les États-Unis (quatrième), l’Allemagne (cinquième), l’Australie (12e) et le Maroc (58e) ou la Zambie (65e).
Le groupe C est composé des favorites espagnoles, du Japon (septième), du Brésil (10e) et du Nigeria (36e) ou de l’Afrique du Sud (51e).
Les équipes africaines seront déterminées lors du tour final des qualifications, du 1er au 9 avril.
La France affrontera la Colombie lors du match d’ouverture, le 25 juillet à Lyon. Le même jour, le Canada croisera le fer avec la Nouvelle-Zélande à Saint-Étienne.
Les deux meilleures équipes de chacun des trois groupes, ainsi que les deux meilleurs troisièmes, accèderont aux quarts de finale.
Le tirage au sort a eu lieu dans la banlieue de Saint-Denis avec l’ancienne gardienne canadienne Stéphanie Labbé, l’une des héroïnes des Jeux de Tokyo, et l’ancienne vedette ivoirienne Didier Drogba servant d’assistants au tirage au sort, du côté féminin.
Chez les hommes (16 équipes), le groupe A est formé de la France, les États-Unis, le gagnant des éliminatoires Asie-Afrique et la Nouvelle-Zélande.
L’Argentine, le Maroc, le troisième pays asiatique qualifié et l’Ukraine sont dans le groupe B tandis que le deuxième pays asiatique qualifié, l’Espagne, l’Égypte et la République dominicaine composent le groupe C.
Le groupe D inclut la nation gagnante des qualifications asiatiques, le Paraguay, le Mali et Israël.
Les pays asiatiques en lice seront déterminés lors de la Coupe d’Asie en mai.
Le match d’ouverture masculin opposera la France aux États-Unis.
Les Canadiens ne se sont pas qualifiés pour le tournoi olympique de soccer depuis 1984.
Les équipes masculines aux Jeux olympiques sont limitées aux joueurs de moins de 23 ans avec un maximum de trois joueurs plus âgés. Il n’y a aucune restriction d’âge chez les femmes.
