Un long cortège funèbre pour accompagner le corps du policier tué mardi en Ontario

Sharif Hassan, La Presse Canadienne
Un long cortège funèbre pour accompagner le corps du policier tué mardi en Ontario

TORONTO — Des centaines de premiers intervenants et de citoyens ont participé vendredi à un cortège funèbre pour rendre hommage à un agent de la Police provinciale de l’Ontario tué mardi dernier. 

Le cortège transportant le corps du policier Greg Pierzchala s’est ébranlé au bureau du coroner à Toronto et s’est terminé dans sa ville natale de Barrie, environ une heure plus tard.

Des policiers et d’autres premiers intervenants se sont alignés devant le bureau du coroner pour saluer l’agent Pierzchala au début du cortège.

Des centaines de personnes — certains civils, d’autres en uniforme — s’étaient par la suite rassemblées sur les viaducs le long de l’autoroute 400, levant la main en signe de respect au passage du corbillard et des autopatrouilles.

Puis, des dizaines de policiers, dont le commissaire de la Police provinciale de l’Ontario, Thomas Carrique, ont accueilli le cortège au salon funéraire de Barrie, où des agents ont transporté le cercueil à l’intérieur.

La police a déclaré que l’agent Pierzchala avait été abattu lors d’une «embuscade» mardi après avoir répondu à un appel pour un véhicule dans un fossé à l’ouest de Hagersville.

L’agent Pierzchala travaillait pour la Police provinciale de l’Ontario (PPO) depuis un peu plus d’un an et il venait tout juste d’apprendre, quelques heures avant son décès, qu’il avait passé sa période de probation de 10 mois. Il était auparavant gendarme spécial à Queen’s Park; enfant, il rêvait de devenir un jour policier.

Le commissaire Carrique a déclaré cette semaine que la recrue Pierzchala avait gagné le respect de ses collègues pendant son court séjour dans la PPO. «Ils savaient qu’ils pouvaient compter sur lui dans les situations les plus dangereuses et les plus stressantes.»

Les funérailles de l’agent Pierzchala auront lieu à Barrie le 4 janvier. La Police provinciale de l’Ontario annoncera plus de détails dans les prochains jours.

Un homme de 25 ans, Randall McKenzie, et une femme de 30 ans, Brandi Crystal Lyn Stewart-Sperry, font tous deux face à une accusation de meurtre au premier degré relativement à la mort du policier. 

Des documents judiciaires indiquent que Randall McKenzie a obtenu en lien avec un autre dossier une remise en liberté sous caution en juin dernier, après avoir initialement essuyé un refus en décembre 2021. À cette époque, il était en attente de procès à Hamilton pour un certain nombre d’accusations, notamment d’agression, d’agression contre un agent de la paix et de plusieurs infractions liées aux armes à feu.

En août dernier, un juge a lancé un mandat d’arrêt contre lui après qu’il eut négligé de se présenter à une comparution prévue devant le tribunal.

Jeudi, le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, a déclaré dans un communiqué qu’un «système de libération sous caution défaillant» avait conduit des innocents à perdre la vie «aux mains de criminels dangereux qui auraient dû être derrière les barreaux — pas dans nos rues».

Le commissaire de la PPO s’est dit «indigné» mercredi que McKenzie ait été libéré sous caution.

Vendredi, le chef du Parti conservateur du Canada, Pierre Poilievre, a exhorté le gouvernement libéral de Justin Trudeau à «revenir sur sa politique de mise en liberté sous caution», qui date de 2019. 

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