Vers la fin des allergies alimentaires?

Par Anne Ammerlaan
Vers la fin des allergies alimentaires?
Pour une personne allergique

SANTÉ. Le calvaire des gens allergiques pourrait bientôt prendre fin. De nouvelles études démontrent qu’il serait possible de désensibiliser les personnes aux prises avec certaines allergies alimentaires. En ce Mois de la sensibilisation aux allergies alimentaires, le Richelieu fait le point.

Selon les plus récentes statistiques, 300 000 Québécois souffrent d’allergies alimentaires. Chez certaines de ces personnes, le moindre contact avec l’allergène peut en engendrer une réaction allergique grave, appelée anaphylaxie. Celle-ci peut s’avérer mortelle. Plusieurs spécialistes qualifient cette situation comme un problème de santé publique.

Désensibilisation

D’après l’association Allergies Québec, de récentes études démontrent qu’il serait possible, pour une personne allergique, de vivre aux côtés des allergènes, et même d’en consommer.

Selon une étude réalisée à l’Université de Stanford, aux États-Unis, il serait possible de désensibiliser un individu au point où il pourrait manger 17 arachides par jour, sans subir d’effets négatifs. Les mêmes résultats ont été obtenus avec le lait et les œufs. Au terme des 85 semaines du traitement, la personne préalablement allergique pourrait réussir à consommer jusqu’à un verre de lait et un œuf, sans réagir.

Autre fait saillant de l’étude, la méthode a été concluante chez 80 % à 85 % des participants. «L’allergie ne va jamais disparaître, mais elle sera contrôlée en continuant sa consommation», explique Dominique Seigneur, directrice du développement et des communications chez Allergies Québec.

Elle explique que le traitement consiste à l’administration orale, sous supervision médicale, d’une farine ou d’une poudre contenant une quantité infime de l’allergène.

Pour l’arachide, l’administration se fait au moyen d’un timbre médical, apposé sur le bras du patient.

Aux deux semaines, le patient revient chez l’allergologue, qui augmente la dose, jusqu’à pouvoir introduire l’équivalent d’un verre de lait, d’un œuf et de 17 arachides.

Pour maintenir l’«immunité», la personne devra consommer chaque jour ces quantités de l’aliment problématique.

L’hôpital Sainte-Justine, situé à Montréal, développe une clinique de désensibilisation, notamment à l’arachide.

À lire aussi: L’organisation, la clé pour manger en sécurité 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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