Une colonie d’hirondelles noires sauvée!

Par Denis Henri
Une colonie d’hirondelles noires sauvée!

Le Québec compte six espèces d’hirondelle dont la plus grande est l’hirondelle noire. On entend souvent parler dans les médias que les populations d’hirondelles sont à la baisse donc, lorsque l’on peut aider ces volatiles à se maintenir ou même à augmenter leur effectif, on doit tout faire pour y parvenir.

Une colonie d’hirondelles noires située sur le terrain des frères Maristes a pu bénéficier de l’aide de bénévoles afin d’être relocalisée. Des travaux de construction tout près de l’école Marcellin-Champagnat se font présentement à l’emplacement d’une ancienne colonie ayant élu domicile dans un nichoir d’oiseaux à compartiments multiples.

Les bénévoles ont donc relevé un défi de taille, soit celui de déplacer le nichoir en espérant que les hirondelles acceptent cette relocalisation!

Une hirondelle recherchée

Les amateurs d’hirondelles vous diront qu’il n’est pas facile d’attirer les hirondelles noires à accepter de nicher dans un nichoir installé à leur intention. Sachez que cette espèce est un des rares oiseaux en Amérique du Nord qui ne nichent plus en milieu naturel. Il a absolument besoin de s’installer dans une cabane d’oiseau et comme il est grégaire, c’est-à-dire qu’il niche en colonie, il faut donc lui installer un nichoir à compartiments multiples.

Il existe même une «ville» aux États-Unis dédiée uniquement aux hirondelles noires. Certains nichoirs étant si gros qu’ils ont dû utiliser un hélicoptère pour les installer sur leurs poteaux.

Il peut donc se passer plusieurs années avant qu’un nichoir soit visité et accepté par cette hirondelle qui, au Québec, se retrouve à la limite nord de son aire de répartition. De plus, il n’est pas toujours facile d’installer une grosse cabane lourde dans les cours arrière de plus en plus petites des banlieues. Il est cependant possible d’installer un nichoir en aluminium muni d’une manivelle pour faire descendre le nichoir en fin de saison pour un nettoyage annuel.

Un atout

La présence d’un plan d’eau comme un lac ou une rivière est un atout non négligeable pour mettre les chances de votre côté. Étant de grandes consommatrices d’insectes en vol, ces plans d’eau leur offrent des opportunités pour s’alimenter.

En ce qui concerne le nichoir d’Iberville, il a été enlevé l’automne dernier et a subi une extraordinaire cure de rajeunissement. Ce modèle dit de Taverner, datant de 1950, a donc retrouvé un nouvel emplacement à environ 200 mètres de son site d’origine.

C’est Maxime Tremblay, ce grand défenseur des milieux naturels du Haut-Richelieu, qui a choisi l’emplacement du condo d’hirondelles et le choix fut fort judicieux puisqu’en date du 22 mai dernier, 12 logis semblaient occupés sur une possibilité de 16. Il faudra donc penser installer d’autres logis pour offrir à ces magnifiques volatiles, une perspective d’expansion!

Un gros merci à Françoise Toupin, frère Germain Cantin, frère Gérard et Maxime Tremblay pour leur effort à sauvegarder cette colonie qui, on l’espère, sera là pour encore une autre cinquantaine d’années.

Pour en savoir plus sur les hirondelles et en connaître davantage sur les causes de leur déclin en Amérique du Nord, je vous suggère de lire un excellent article paru dans la toute dernière édition de la revue Québec Oiseaux (été 2012) et qui s’intitule «Que sont les hirondelles devenues». Pour avoir de l’information sur des nichoirs en aluminium, vous pouvez contacter l’organisme «Hironbec» à hironbec@videotron.ca ou au 450 464-6094.

Si vous avez des suggestions de sujets pour des chroniques à venir, n’hésitez pas à me contacter par courriel à henri.denis@sepaq.com ou par téléphone aux 450 928-5089 poste 227.

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