Le splendide Oriole de Baltimore!

Par Denis Henri
Le splendide Oriole de Baltimore!
Voilà à quoi ressemble un Oriole de Baltimore.

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi on aime certains oiseaux plus que d’autres? La petite taille est un facteur qui contribue à faire aimer certaines espèces comme la Mésange à tête noire ou encore notre minuscule Colibri à gorge rubis.

Le chant mélodieux est aussi un facteur important dans l’appréciation de d’autres, comme le Roselin familier ou l’inlassable turlutte matinale du Merle d’Amérique. La familiarité avec l’homme aussi nous fait aimer certaines espèces comme l’Hirondelle bicolore ou le très volubile Troglodyte familier.

Finalement, le plumage coloré de certains oiseaux est très certainement le plus important facteur qui nous fait aimer d’autres espèces puisque l’Homo sapiens est avant tout un être visuel. On ne peut qu’être admiratif devant un Chardonneret jaune, un Geai bleu, un Passerin indigo ou un flamboyant Cardinal rouge mâle.

Mais outre nos deux oiseaux rouges au Québec, l’autre étant le Piranga écarlate, aucun autre oiseau que l’Oriole de Baltimore ne fait autant l’unanimité quant à la beauté de son chant et de son plumage. Wow, c’est tout un morceau d’oiseau!

Une orange volante

Il est assez difficile de ne pas s’extasier durant l’observation de notre premier Oriole de Baltimore mâle à vie! Avouez que de voir une orange «Sunkist» passer en vol ou encore perchée dans un arbre a de quoi nous secouer.

Le mâle a la tête et le dessus de la queue tout noirs, ainsi que des ailes noires marquées de blanc. Le reste du corps est complètement orangé, comme le montre la superbe photo de Marcel Gauthier qui illustre cette chronique. Quant à la femelle, elle est beaucoup moins voyante avec ses dessous olivâtres et l’orangé moins éclatant. C’est notre seul oiseau véritablement orangé que l’on peut voir au Québec. Il n’y a pas à se tromper!

Le nom de cet oiseau a changé à quelques reprises depuis les années 80. D’Oriole de Baltimore, il est devenu l’Oriole orangé, puis Oriole du Nord. Finalement, il a retrouvé son nom du début, soit l’Oriole de Baltimore. L’important, c’est que le nom latin ne change pas: Icterus galbula.

Période

Son arrivée dans la grande région de Montréal, tout comme celle du colibri, correspond à la période des pommiers en fleurs, soit vers la mi-mai. C’est à partir de cette période que l’on peut facilement repérer les mâles chanteurs, avec leur chant clair et sifflé.

Vous n’avez qu’à vous mettre à siffler vous-même et si un mâle se trouve dans les parages, vous devriez aussitôt le voir arriver. Son objectif est de repousser tout autre mâle de son territoire afin de garder l’exclusivité de l’endroit choisi.

Son habitat de prédilection se compose de milieux ouverts, comme des champs d’herbe ou des terres agricoles abandonnées, parsemés de grands arbres en bouquets ou isolés. L’Oriole a un faible pour les grands peupliers ou encore les très majestueux Ormes d’Amérique. Et que dire de son nid, si ce n’est que c’est une pure merveille d’architecture tissée de fibres végétales à rendre jaloux tous les cercles des Fermières du Québec.

De forme allongée en forme de pochette, comme le diraient les anciens de blague à tabac, très facile à identifier, ce nid peut contenir de quatre à cinq œufs que la femelle prendra soin d’incuber entre 12 et 15 jours.

Insectivore

Principalement insectivore, il n’est pas rare de voir ce gros oiseau venir s’abreuver de nectar dans les mangeoires à colibris. Il existe même sur le marché des abreuvoirs, de couleur orangée, destinés aux Orioles. Afin d’attirer l’Oriole de Baltimore chez soi, il est d’ailleurs suggéré de placer dans sa cour de gros quartiers d’orange de la pulpe desquels ces oiseaux raffolent.

Les bons endroits dans le Haut-Richelieu pour observer ce magnifique oiseau sont le ruisseau Hazen à Iberville, les vergers près des terrains de C.I.M.E. au mont Saint-Grégoire, le refuge d’oiseaux à Phillipsburg ainsi que la majorité des terrains de golf de la région!

Stages sur les oiseaux

Au cours des fins de semaine de mai et de juin, les garde-parcs naturalistes du parc national des Îles-de-Boucherville vous invitent à participer à des formations de trois heures pour approfondir vos connaissances sur le monde des oiseaux.

Les trois stages offerts s’intitulent Initiation à l’observation des oiseaux et Initiation au chant des oiseaux au mois de mai et Initiation aux comportements des oiseaux en juin. Pour des informations et pour réserver, contactez le 450 928-5088. C’est un rendez-vous!

Si vous avez des suggestions de sujets pour des chroniques à venir, n’hésitez pas à me contacter par courriel à henri.denis@sepaq.com.

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Guylaine
Guylaine
4 années

Il nous rend visite à Saint-Colomban dans les basses-Laurentides

Annick
Annick
4 années
Répondre à  Guylaine

Je confirme pour Saint-Colomban. J’ai eu le couple aux mangeoires ce matin.

Gisele
Gisele
4 années

Est ce que l oriole ou ses petits reviennent à la même mangeoire chaque année comme le colibri?

Thérèse Deschênes
Thérèse Deschênes
4 années

L’oriole de Baltimore loge dans est dans ma cour tout le temps de la nidification, j’ai le plaisir de voir les juvénile le pere et la mere s’abreuver à l’abreuvoir de nectar. Je leur ai mis des ficelles, une orange avant leur arrivé c’est époustouflant de regarder cet oiseau qui est de la même couleur que l’orange dont il mange la pulpe je demeure à Portneuf ils viennent depuis 2 ans, cette année j’ai vu à ma grande surprise 3 femelles 2 male mais celui qui niche chez nous a vite fait de pousser fort une des femelle!
Thérèse

Julie Charron
Julie Charron
4 années

On aurait appparement aperçu un couple de passage dans notre amelanchier ce matin, à Longueuil. On va assurément laisser un quartier d’orange sur la table de patio et espérer les revoir!

Mario Lafleur
Mario Lafleur
4 années

J’ai eu un cardinal orange ce matin dans la mangeoire

carmelle
carmelle
3 années

Nous venons d’apercevoir ces magnifiques oiseaux pour la première fois en ce 16 mai, nous voudrions bien les garder pour nous!

France Blais
France Blais
3 années

J,habites a Granby, et cette année c’est fou comme j’en vois ,en ai vu un au CINLB de Granby, il est tellement beau et voyant grace a son orangé , tellemnet beau a voir.

Monique Lepage
Monique Lepage
3 années

a boucherville rue de kingston j ai 3 males et une femelle

T.Gregoire
T.Gregoire
3 années

Vu le premier Oriole ce matin à St-Zotique un mâle tout orangé!..

Jean-Pierre
Jean-Pierre
3 années

Existe-t-il des chances de les voir en août à Montréal?

Gabrielle LaRue
Gabrielle LaRue
2 années

Une femelle a visité nos mangeoires tout l’automne et elle est encore présente en ce 1er décembre!

eli
eli
1 année

Mais oriole de Baltimore dans tous sa !!

eli
eli
1 année

combien il en a au Qc ??

Sophie
Sophie
1 année

Je viens d’en voir un à Chambly! Il est magnifique!! Et son chant très mélodieux et doux.

Gilles
Gilles
1 année

Ils sont à Bedford présentement et sont magnifique!

Serge Bordeleau
Serge Bordeleau
11 mois
Répondre à  Gilles

J’en vois un aujourd’hui dans mon pommier, à Québec. C’est mon premier à vie et j’ai 72 ans….
Magnifique!

Sylvie Ouellet
Sylvie Ouellet
10 mois

À Sainte-Martine, sur le bord de la Rivière Châteauguay. 🙂
Wow! J’ai 48 ans et ce matin, c’était la première fois que j’en voyais un. De toute beauté!