Une meilleure sécurité routière souhaitée autour des écoles

Valérie Legault
vlegault@canadafrancais.com

Une meilleure sécurité routière souhaitée autour des écoles
«N'attendons pas qu'il y ait un accident», prévient Marco Savard. Le conseiller municipal s'inquiète d'autant plus que le ministère des Transports planifie d'élargir la route 104 entre La Prairie et l'autoroute 30. (Photo : (Photo Le Canada Français - Jessyca Viens-Gaboriau))

Dans la foulée du Plan d’action en sécurité routière que la ministre des Transports Geneviève Guilbault a dévoilé en août dernier, la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu réclame des solutions pour améliorer la sécurité autour des écoles en bordure de routes provinciales. Marco Savard demande des changements depuis son premier mandat à l’hôtel de ville, il y a 18 ans. Il espère que cette fois-ci sera la bonne.

Le conseiller municipal a récolté un appui unanime autour de la table quand il a suggéré une résolution, adoptée le 3 octobre dernier, en séance extraordinaire. Il a d’ailleurs tenu à remercier ses collègues en fin d’assemblée. Il n’est plus seul avec son bâton de pèlerin.

C’est le même constat chaque fois qu’un nouveau maire est élu à la tête de la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu. Oui, il y a un problème de sécurité aux abords des écoles, particulièrement celles de la Savane, sur le boulevard Saint-Luc, et Notre-Dame-de-Lourdes, adossée au chemin du Grand-Bernier. Le hic, c’est que la Municipalité ne peut y modifier la signalisation sans l’aval du ministère des Transports, dont les routes 104 et 219 sont sous sa juridiction.

Résultat: la limite de vitesse est toujours fixée à 50 kilomètres/heure malgré la présence des écoles. Un non-sens selon Marc Savard, d’autant plus que le boulevard Saint-Luc qui traverse son district sert de « raccourci » chaque jour pour le transit de milliers de camions lourds.

80 camions à l’heure

En 2007, 14 000 véhicules par jour circulaient sur le boulevard Saint-Luc quand il a été urbanisé entre l’autoroute 35 et le chemin Saint-André. Aujourd’hui, ce chiffre est passé à 20 000 véhicules par jour. De ce nombre, on peut y compter 80 camions remorques à l’heure.

« N’attendons pas qu’il y ait un accident », prévient M. Savard. Le conseiller municipal s’inquiète d’autant plus que le ministère des Transports projette d’élargir la route 104 à quatre voies entre La Prairie et l’autoroute 30. « Au printemps, c’est connu, ça devient un raccourci pour les camionneurs qui veulent éviter la pesée routière sur l’autoroute 10 », dit-il.

Mêmes préoccupations

Le Plan d’action en sécurité routière du ministère des Transports et de la Mobilité durable a été très médiatisé lors de son lancement, en août dernier. Il comprend sept actions pour le transport actif sécuritaire vers l’école, comme l’obligation de fixer la vitesse maximale de 30 kilomètres/heure. Il verrait l’application de cette mesure d’un bon oeil. La vitesse réduite devant l’école des Savanes dissuaderait sans doute plusieurs camionneurs d’emprunter le boulevard Saint-Luc. « Ça serait une action drastique, mais ça éliminerait de l’achalandage, croit M. Savard. Ça prend une action! Nous voulons être proactifs et nous voulons que le ministère des Transports écoute les problèmes que nous avons. »

La Ville rappelle au Ministère qu’elle partage les mêmes préoccupations que lui, et ce, depuis longtemps. C’est pour cette raison qu’elle a mis plusieurs mesures en place au fil du temps comme une escouade policière dédiée à la sécurité routière, la diminution de la vitesse à 40 km/h dans les rues et un plan directeur des corridors scolaires.

Elle se montre à sa disposition pour partager ses connaissances et des analyses techniques sur les tronçons problématiques. Elle sollicite du même coup une rencontre de travail avec les représentants du Ministère pour lui permettre d’exposer à la Ville ses orientations à venir pour sécuriser les routes autour des écoles.

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