L’avis de réserve sur les quatre terrains de la pinède de l’île Sainte-Thérèse arrivera à échéance dans moins d’un mois. Sans possibilité de le renouveler, le conseil municipal de Saint-Jean-sur-Richelieu a présenté un avis de motion qui y encadrera le développement résidentiel de façon beaucoup plus serrée, sans aller jusqu’à l’en empêcher.
Le futur règlement imposera des conditions plus strictes sur les normes des bâtiments qui y seront construits et sur le nombre d’arbres abattus sur les terrains. Il prévoit aussi l’ajout d’un boisé d’intérêt sur la pinède qui borde la rue Sainte-Thérèse.
À la séance du conseil municipal du 29 août dernier, la mairesse Andrée Bouchard a rappelé les trois options qui se présentaient à la Ville, soit l’achat des terrains, la réglementation ou le laisser- aller. L’avis de motion permettra à la Ville de garder le contrôle sur les terrains en attendant l’adoption du règlement.
Comme l’a expliqué le greffier de la Ville, Me Pierre Archambault, l’avis de motion produit un « effet de gel » d’une durée de quelques mois. Il empêche tout développement, même si l’avis de réserve est terminé.
Développement résidentiel
Oui, il y aura du développement résidentiel sur les quatre terrains de la pinède, confirme Mme Bouchard. Empêcher tout abattage ne serait pas réaliste non plus. En revanche, le règlement projeté sera beaucoup plus contraignant pour le propriétaire des terrains.
Sans surprise, cette réponse a déçu Carl Soucy. Le président de l’organisme SOS Boisé de la pinède défend la protection de ce secteur de l’île Sainte-Thérèse depuis plusieurs années. Cette décision le désole, d’autant plus que la conseillère élue du district « avait fait la promesse que la pinède serait sauvegardée ».
Jessica Racine-Lehoux, conseillère d’une partie du secteur Saint-Luc incluant l’île Sainte-Thérèse, s’est défendue d’avoir trahi ses engagements. « Je n’ai jamais promis que la Ville achèterait les terrains, dit-elle. Je suis au courant de cet enjeu politique. La jurisprudence est la plupart du temps contre les villes dans les cas qui opposent la protection de l’environnement à la propriété privée. »
Hors de prix
Elle a rappelé que plusieurs conseils municipaux successifs se sont penchés sur ce dossier délicat. Les quatre terrains de la pinède sont lotis, situés en zone blanche, dans un zonage résidentiel et tous branchés aux infrastructures municipales. Compte tenu de la hausse fulgurante du prix des terrains vacants en zone résidentielle comme ceux de la pinède, la Municipalité n’a tout simplement pas les moyens de se les offrir.
Plusieurs citoyens croient que l’achat de terrains est la seule façon de protéger l’environnement. Ce n’est pas l’unique solution, rappelle Mme Racine-Lehoux. Cette démarche a exigé peu de frais et a été rendue possible grâce à l’agilité des services impliqués malgré « un contexte légal, très incertain et défavorable ».
Elle ajoute que grâce à cet avis de motion, la Ville se positionne à long terme et prend une action concrète qui respecte un équilibre entre la propriété privée, la capacité de payer des contribuables et la protection de l’environnement.
Je pense qu’on aurait du préserver la pinède; on favorise toujours l’économie au détriment de l’environnement..
Moi je comprends ceci:
Apporte les $$$ et f..k la nature.