SANTA CLARA, Calif. — Brock Purdy se souvient du stress qu’il a ressenti lorsqu’il s’est retrouvé pour la première fois sur le terrain en éliminatoires de la NFL la saison dernière, alors qu’il ne comptait que quelques matchs d’expérience derrière la cravate.
Purdy sera de retour en éliminatoires pour la deuxième fois de sa jeune carrière samedi soir, lorsque les 49ers de San Francisco affronteront les Packers de Green Bay en match de sections.
Purdy espère pouvoir compter sur l’expérience acquise l’an dernier pour lui permettre de faire encore mieux qu’à sa première tentative, lorsqu’une blessure a fait dérailler sa saison.
«Cette année, je suis plus confortable avec l’attaque, la personne que je suis devenue et tout ça. C’est un peu différent, a déclaré Purdy mercredi. C’est bien de pouvoir regarder les matchs de l’an dernier et de se souvenir des émotions et des sentiments qui m’ont parcouru pendant un match éliminatoire. C’est bien. C’est énorme pour moi, en tant que quart-arrière, de pouvoir revoir ces moments-là et de me souvenir comment je me sentais.»
Les premières sensations de Purdy l’an dernier étaient très bonnes, alors qu’il récoltait 332 verges de gains et récoltait trois passes de touché dans un duel entre équipes repêchées face aux Seahawks de Seattle. Il avait enchaîné la semaine suivante en offrant une performance très efficace, dépourvue de revirements, en route vers la victoire en éliminatoires de sections contre les Cowboys de Dallas.
Les choses ont commencé à dérailler la semaine suivante contre les Eagles à Philadelphie, lorsque l’épaule de Purdy a encaissé un violent plaqué de Haason Reddick dès la première possession du match des Niners.
Ce plaqué a entraîné une déchirure du ligament du coude et essentiellement mis un terme aux espoirs des 49ers de décrocher le trophée Vince-Lombardi. Purdy a été contraint de retourner sur le terrain en deuxième demie après que le quart auxiliaire Josh Johnson eut subi une commotion cérébrale, mais il était alors incapable de lancer des passes de plus que quelques verges.
Les Niners se sont donc inclinés 31-7, et Purdy a été opéré pendant la saison morte. Il s’est ensuite soumis à un long processus de rééducation qui a suscité de nombreuses questions dans sa tête: pourra-t-il jouer au même niveau qu’avant sa blessure? Ses succès à sa saison recrue étaient-ils un coup de chance?
«L’année est passée très rapidement, a-t-il dit. J’ai l’impression que nous venons de sortir des éliminatoires, que nous étions à ‘Philly’ pas plus tard qu’hier. Tout est passé tellement rapidement.»
Purdy a donc répondu à ses interrogations et est maintenant prêt à entamer son deuxième parcours éliminatoire. Les Packers l’attendent toutefois de pied ferme, et ils se méfient de lui.
«Je crois que ce serait injuste envers Brock Purdy et sa manière de jouer de dire: ‘Oh, il joue bien parce qu’il est entouré de très bons joueurs’, a déclaré le coordonnateur défensif des Packers Joe Barry. Ça aide de compter sur des joueurs redoutables pour t’entourer, mais si tu veux connaître du succès en attaque, alors tu dois regarder du côté du gars qui accepte la remise du centre… On doit le juger sur son efficacité, et depuis qu’il a pris le contrôle de ce caucus à son premier départ, il a démontré une efficacité incroyable.»
Purdy a connu quelques ratés cette saison, et l’un de ceux-ci s’est produit lors d’un moment charnière de la saison des Niners, à Noël, contre les Ravens de Baltimore. Il s’agissait alors d’un duel entre les deux meilleures équipes de la NFL.
Purdy a admis que l’intensité de cette rencontre l’avait affecté dès les premiers instants, alors qu’il avait tenté une passe audacieuse vers la zone des buts dès sa première possession du match qui s’était transformée en interception. Il a commis trois autres interceptions pendant cette rencontre, et les Ravens ont triomphé 33-19.
Purdy a assuré avoir appris de cette expérience, mais les Packers considèrent qu’ils ont trouvé une faille qui pourrait leur permettre de miser sur leur défensive pour l’emporter.
«Il faut qu’on le mette sous pression, si vous voyez ce que je veux dire, a expliqué le plaqueur des Packers Devonte Wyatt. Lorsqu’il lance le ballon (sous pression), alors il manque de rythme. J’ai regardé plusieurs de ses matchs. Quand les joueurs du front défensif appliquent de la pression, alors il manque de précision dans ses passes; elles sont derrière le receveur, ou encore trop loin devant lui. Il faudra donc appliquer de la pression sur lui, et alors nous obtiendrons des revirements.»
