MONTRÉAL — La meilleure façon de savoir si Elaine Chuli connaît une bonne saison devant le filet de l’équipe de Montréal dans la Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF), c’est d’aller voir la page de statistiques du circuit ou de parler à Kori Cheverie. Elles en diront plus que l’Ontarienne, qui semble plutôt modeste et réservée de nature.
Lancée dans la mêlée pour seulement la cinquième fois de la saison, Chuli a contribué à la victoire de 3-1 contre l’équipe de Boston grâce à une performance de 30 arrêts samedi à l’Auditorium de Verdun.
Chuli a gagné ses cinq départs jusqu’à maintenant et chemin faisant, elle n’a accordé que six buts, dont un seul lors de chacun de ses quatre derniers matchs.
Deux de ses cinq victoires ont été acquises aux dépens de la formation du Minnesota, alors que celle-ci connaissait ses meilleurs moments du calendrier.
Chuli avait une mission difficile avant la rencontre de samedi; celle d’améliorer des statistiques déjà fort impressionnantes aux chapitres de la moyenne de buts alloués (1,24) et du taux d’arrêts (,961).
À son lever dimanche matin, Chuli pouvait dire mission accomplie. Sa moyenne de buts alloués est maintenant de 1,19 et son taux d’arrêts s’élève à ,962.
Ce sont des chiffres qui lui confèrent le premier rang dans la ligue dans ces deux catégories.
Toutefois, la mission qui compte vraiment aux yeux de Chuli, c’est le résultat final au tableau indicateur.
«C’est une bonne sensation, a-t-elle répondu lorsqu’un journaliste lui a fait remarquer qu’elle était la seule gardienne de but toujours invaincue parmi celles ayant joué suffisamment de matchs et de minutes pour se qualifier au tableau des meneuses.
«Plus important encore, a renchéri Chuli, nous avons obtenu la victoire et je suis contente. À chaque occasion, j’essaie de donner à mon club une chance de gagner. Notre équipe continue de s’améliorer de match en match et ça rend notre travail plus facile.»
Les performances de Chuli simplifient aussi le boulot de Cheverie, elle qui peut déjà compter sur l’excellente et expérimentée Ann-Renée Desbiens.
«C’est pas mal agréable pour le personnel d’instructeurs et pour l’équipe de se sentir à l’aise avec l’une ou l’autre de nos gardiennes de but. Nous avons deux excellentes gardiennes qui vont certainement nous aider à long terme, et qui nous aident maintenant», a affirmé Cheverie après la partie de samedi.
«Nous allons continuer d’y aller de match en match, et nous ne regardons pas trop loin devant. Il s’agit simplement de savoir ce dont l’équipe a besoin au moment présent, ce dont (les gardiennes) ont besoin, de ce qu’elles ressentent et de leur niveau de fatigue. Nous analysons tout ça et aussi, nous nous fions un peu à notre instinct», a ajouté l’entraîneuse-chef de l’équipe montréalaise.
Selon Cheverie, une relation saine et productive s’est développée entre Desbiens et Chuli.
«Ce sont deux professionnelles, deux compétitrices qui veulent jouer, et c’est une bonne chose. Mais elles passent beaucoup de temps ensemble et, avec (Marlène) Boissonnault, notre troisième gardienne de but, elles entretiennent de bonnes relations.
«Et ce qu’il y a de bien, c’est que nos trois gardiennes de but sont tellement bonnes qu’elles rendent les autres meilleures, a aussi affirmé Cheverie.
«C’est quelque chose que tout entraîneur veut avoir. Elles maintiennent de bonnes relations entre elles et s’encouragent mutuellement. Nous sommes en bonne posture.»
