OTTAWA — Le premier ministre Justin Trudeau a repoussé de nouvelles questions sur le vétéran nazi controversé qui avait été invité à la Chambre des communes l’automne dernier.
Le chef conservateur Pierre Poilievre a exigé que M. Trudeau démissionne, comme l’avait fait l’ancien président de la Chambre des communes Anthony Rota.
M. Rota a démissionné après que Yaroslav Hunka a été salué lors d’un discours à la Chambre des communes à l’invitation du président ukrainien Volodomyr Zelensky.
Les médias ont rapporté que le bureau du premier ministre avait également invité Yaroslav Hunka à une réception à Toronto, en l’honneur de M. Zelensky, le même jour.
M. Hunka, un vétéran ukrainien d’origine canadienne, a combattu au sein d’une unité volontaire créée par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale.
Lors de la période de questions, le chef conservateur a déclaré que Justin Trudeau lui-même avait demandé à M. Rota de se retirer au milieu du tumulte. M. Poilievre a suggéré au premier ministre de lui emboîter le pas.
«Va-t-il se conformer aux mêmes normes et admettre qu’il n’est pas apte à occuper ce poste?», a demandé le chef conservateur.
Justin Trudeau a tenté de renverser la situation, bien conscient de l’imminence d’un vote sur le renouvellement d’un accord commercial entre le Canada et l’Ukraine auquel les conservateurs s’opposent depuis des mois.
«Il choisit de ne pas se tenir aux côtés de l’Ukraine, de ne pas se tenir aux côtés des Ukrainiens et de ne pas se tenir aux côtés des Canadiens d’origine ukrainienne. Pourquoi abandonnent-ils l’Ukraine?»
Le cabinet du premier ministre affirme que M. Hunka, qui n’était pas présent à la réception à Toronto, faisait partie des centaines d’invités potentiels recommandés par des groupes de la diaspora comme le Congrès des Ukrainiens Canadiens.
L’ambassade de la Russie à Ottawa s’est empressée de saisir la controverse en publiant un message qui semblait blâmer Justin Trudeau pour toute l’affaire.
