TORONTO — Les maires des grandes villes de l’Ontario demandent au ministre des Affaires municipales et du Logement de modifier l’admissibilité à un fonds de 1,2 milliard $, affirmant qu’à l’heure actuelle, les municipalités perdront un financement indispensable pour les infrastructures de logement en raison de facteurs qui échappent pourtant à leur contrôle.
Le gouvernement de Doug Ford a annoncé en août dernier que l’enveloppe de 1,2 milliard $ sur trois ans du Fonds pour l’accélération de la construction serait mise à la disposition des municipalités qui atteignent au moins 80 % des objectifs de logement assignés par la province.
Mais les municipalités affirment que l’admissibilité à une partie de ce fonds triennal devrait être basée sur le nombre de permis de construire octroyés par les Villes, plutôt que sur les mises en chantier.
La mairesse de Burlington, Marianne Meed Ward, qui préside le groupe des maires des grandes villes de l’Ontario (100 000 habitants et plus), affirme qu’une fois qu’une Ville délivre un permis de construire, de nombreux facteurs, qui échappent à son contrôle, peuvent ensuite retarder la mise en chantier.
Elle cite notamment le financement d’un projet en période de taux d’intérêt élevés, les problèmes de chaînes d’approvisionnement et les pénuries de main-d’œuvre dans l’industrie de la construction.
Le financement du Fonds pour l’accélération de la construction peut être affecté «à des infrastructures permettant la construction de logements et à d’autres coûts connexes en appui à la croissance communautaire», comme les routes et les conduites d’eau.
Le ministre des Affaires municipales et du Logement, Paul Calandra, n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaires de La Presse Canadienne.
