Le SPGQ demande un conciliateur dans ses négociations avec Québec

La Presse Canadienne
Le SPGQ demande un conciliateur dans ses négociations avec Québec

QUÉBEC — Le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), qui représente 24 000 travailleurs de la fonction publique, demande l’intervention d’un conciliateur dans les négociations entourant le renouvellement de la convention collective de ses membres.

Le SPGQ est l’une des trois grandes organisations syndicales du secteur public n’ont toujours pas réglé avec le gouvernement du Québec quant au renouvellement des conventions collectives, avec le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec et la Fédération interprofessionnelle de la santé.

«Les négociations ne se déroulent pas du tout de la même manière que dans le secteur dans la santé et de l’éducation», a déploré le président du SPGQ, Guillaume Bouvrette, en faisant référence aux travailleurs de la fonction publique, qui comptent notamment les employés de différents ministères et ceux de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ). 

Selon lui, le syndicat a reçu l’assurance que les négociations seraient intensifiées, mais on ne lui a proposé qu’une demi-journée de négociation dans les deux prochaines semaines.

«On nous a fait patienter, en disant : attendez le résultat des votes du front commun avant (qu’on vous fasse) des offres formelles plus sérieuses. Et ces résultats-là sont connus, et pourtant les offres ne viennent pas», a dit M. Bouvrette, en entrevue. 

Vendredi, le front commun, qui est constitué de l’APTS, de la CSQ, de la FTQ et de la CSN, a annoncé que ses membres ont accepté à 74,8 % l’entente de principe qui prévoyait des augmentations salariales de 17,4 % sur cinq ans, auxquelles s’ajoutait une clause de protection contre l’inflation, pouvant aller jusqu’à 1 % pour les trois dernières années de la convention collective si l’inflation dépasse un certain seuil.

«L’offre qui est faite actuellement aux professionnels de l’État c’est 12,7 % sur cinq ans, alors on comprend facilement que dans ce contexte-là, on ne peut pas faire avancer les négociations», a poursuivi M. Bouvrette. 

Outre les salaires, le SPGQ réclame que l’accessibilité au télétravail soit balisée dans la convention collective des travailleurs de la fonction publique. 

«Ce qu’on demande, ce n’est pas de définir toutes les modalités d’application dans la convention collective, mais c’est au minimum de reconnaître que c’est un mode de travail qui existe, et auquel le personnel professionnel a droit», a détaillé le président du syndicat. 

Le SPGQ possède toujours un mandat en faveur de moyens de pression, pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.

Son comité de négociation rencontrera ses instances la semaine prochaine pour faire un état de la situation et «convenir de la stratégie à adopter».

La Presse Canadienne a contacté le cabinet du ministre du Travail, Jean Boulet, afin de savoir s’il allait accepter la demande d’un conciliateur, mais n’avait pas obtenu de réponse samedi après-midi. 

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