L’astronaute canadien Jeremy Hansen est favorable au report de la mission Artemis II

Sidhartha Banerjee, La Presse Canadienne
L’astronaute canadien Jeremy Hansen est favorable au report de la mission Artemis II

LONGUEUIL, Qc — L’astronaute canadien Jeremy Hansen s’est dit d’accord avec la NASA sur le fait qu’une mission prévue sur la Lune devait être reportée jusqu’en septembre 2025, affirmant que de telles initiatives demandent du courage. 

M. Hansen et ses collègues de la NASA, Reid Wiseman, Victor Glover et Christina Koch, se sont réjouis du report de la mission lunaire Artemis II, initialement prévue pour le mois de novembre prochain. Ce retard, a-t-il ajouté, donnera à l’équipe le temps de résoudre les problèmes techniques du vaisseau spatial Orion et de son bouclier thermique avant le premier vol en équipage de l’appareil.

«Maintenant que nous disposons de ces 10 mois supplémentaires, nous aurons davantage de possibilités d’apporter des changements, si nous le souhaitons et que nous trouvons quelque chose d’autre», a fait savoir Jeremy Hansen aux journalistes, au siège de l’Agence spatiale canadienne (ASC), à Longueuil.

«Nous pensons trouver beaucoup d’aspects que nous souhaitons changer au programme Artemis; nous ne ferons pas toutes les modifications pour notre mission, mais nous les identifierons et, dans bien des cas, les changements seront apportés aux futures missions Artemis III et IV.»

Artemis II implique un survol lunaire au cours duquel Orion doit effectuer une manœuvre en huit autour de la face cachée de la Lune, avant de revenir sur Terre. L’engin a terminé une mission sans pilote autour de la Lune – Artemis I – à la fin de 2022.

Des risques à réduire

L’astronaute a déclaré que ses collègues et lui discutaient régulièrement des risques liés aux vols spatiaux, mais il s’est dit convaincu que la NASA prendrait toutes les mesures nécessaires de réduction des risques avant que son équipe ne soit envoyée en orbite.

«Chaque mission spatiale comporte des risques: le lancement et l’atterrissage sont bien sûr les risques les plus importants, a confié M. Hansen. Ce sera la deuxième fois que nous ferons voler ce véhicule (Orion) et la première avec des humains. C’est encore un programme très nouveau, donc il y a des risques élevés.»

«En cas de risque, comme celui de heurter quelque chose dans l’espace, vous ne pouvez pas simplement faire demi-tour et revenir, a expliqué Jeremy Hansen. Donc, quoi qu’il arrive, nous devons faire avec ce que nous avons, une fois que nous décidons de quitter la Terre.»

La mission sur la Lune servira de précurseur à Artemis III – reportée à septembre 2026 – qui vise à faire atterrir la première femme et la première personne racisée sur la Lune. Cette mission marquera la première fois que des astronautes marcheront sur la Lune depuis plus de 50 ans.

L’astronaute canadien était en visite au siège de l’ASC, où les médias ont pu découvrir comment l’équipe se préparait pour la mission Artemis II. M. Hansen était au côté de Jenni Gibbons, qui a été nommée en novembre pour le remplacer, advenant qu’il ne soit pas en mesure de faire le voyage.

Les démonstrations comprenaient des exemples de séances d’entraînement physique et une mise à jour sur le développement du Canadarm3, un nouveau bras robotique en cours de construction pour la station lunaire Gateway, dirigée par la NASA.

Certains des plats canadiens qui accompagneront l’astronaute dans sa mission étaient également exposés: curry de crevettes avec riz, biscuits à la crème d’érable, bouchées de saumon kéta sauvage et sirop d’érable.

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