Environnement et conservation: certains organismes versent une rémunération étonnante

Pierre Saint-Arnaud, La Presse Canadienne
Environnement et conservation: certains organismes versent une rémunération étonnante

MONTRÉAL — Un minuscule groupe de dirigeants d’organismes œuvrant dans les secteurs de l’environnement, de la conservation et de la protection des animaux empoche une rémunération équivalente et dans certains cas beaucoup plus élevée que celle de tous les premiers ministres provinciaux.

Une analyse exhaustive de quelque 1477 déclarations T3010 remises à l’Agence du revenu du Canada (ARC) pour les années 2022 et 2023 réalisée par La Presse Canadienne montre que les dirigeants de 17 des organismes vérifiés ont reçu une rémunération dans la fourchette de 200 000$ à 250 000$ et parfois beaucoup plus (1). Il s’agit là d’un pourcentage infime, soit 1,15 % du total.

Cette fourchette a été choisie comme point de référence parce que c’est celle dans laquelle on retrouve les rémunérations des deux premiers ministres provinciaux les mieux payés au Canada (Doug Ford: 208 974$, François Legault: 208 200$). (2)

L’analyse de La Presse Canadienne, menée de juin 2022 à novembre 2023, visait les organismes reconnus par l’ARC comme étant des «organismes de bienfaisance enregistrés» (OBE) classés dans la catégorie «environnement» et «protection des animaux», cette dernière englobant plusieurs OBE ayant une mission de conservation. (3)

Les T3010, documents publics qui peuvent être consultés sur le site de l’ARC, comprennent une section où l’on retrouve les dix salaires les plus élevés des organismes, classés en fourchettes. Les fourchettes qui ont attiré notre attention sont les trois tranches allant de 200 000$ à 350 000$ et la quatrième, la plus élevée, qui indique simplement «350 000$ et plus».

Une masse de bénévoles et de petits salariés

Avant d’aller plus loin, mentionnons que l’activité de l’écrasante majorité de ces organismes repose sur des bénévoles ou sur une main-d’œuvre à revenu modeste. En fait, sur le total, 864 (58,5 %) n’ont que des bénévoles. Un peu plus de 200 de ces OBE (13,7 %) n’ont aucun employé gagnant plus de 40 000$ et près de 220 (14,8 %) n’ont aucun employé gagnant au-delà de 80 000$. En d’autres termes, plus de 87 % des organismes de bienfaisance paient leurs employés moins de 80 000$ ou rien du tout.

Aucun des grands OBE québécois qui se consacrent à ces missions – qu’il s’agisse de Greenpeace section Québec, Équiterre, la Fondation Rivières, la Société pour la nature et les parcs (SNAP) section Québec, les différentes SPCA, pour ne nommer que ceux-là – ne verse de salaire au-delà de la tranche de 80 000$ à 120 000$.

Des canards payants

Toutefois, à l’autre extrême de ce recensement se trouve, au premier rang, Canards illimités Canada, basé à Stonewall, au Manitoba. La déclaration 2023 de Canards illimités indique que deux personnes y gagnent «plus de 350 000$», trois autres empochent de 250 000$ à 300 000$ et quatre reçoivent une rémunération de 200 000$ à 250 000$. L’organisme embauche 565 employés à temps plein et partiel. Les gouvernements ont versé un peu plus de 27 millions $ à Canards illimités en 2022-23 et le quart de ses revenus de 140 millions $ provient de dons.

Sa porte-parole, Janine Massey, explique cette rémunération exceptionnelle par le fait que «Canards illimités Canada est la plus grande organisation de conservation de la nature au Canada» qui gère plus de 2,5 millions d’hectares d’habitat à travers le Canada. «Il est difficile de comparer les organisations environnementales à but non lucratif en raison de la grande diversité de leurs missions, de leur envergure et de la complexité de leurs opérations», poursuit-elle. «Nous procédons régulièrement à des examens concurrentiels de la rémunération et nous ajustons notre rémunération en conséquence pour nous assurer d’attirer et de conserver un personnel hautement qualifié.»

Des comparatifs bien ciblés

Cet argument de la rémunération concurrentielle sera utilisé à répétition par le petit groupe d’organismes qui a répondu à notre demande d’explications. Il se heurte toutefois au fait que près de 99 % des autres ne viennent même pas près de ces niveaux de rémunération. Les comparatifs invoqués n’ont par ailleurs pas été transis à La Presse Canadienne.

«Il s’est créé comme une petite industrie de tout ce qui est organisme en développement durable et mouvement vert», constate Sylvie St-Onge, professeure en management aux HEC et experte en gestion de la rémunération, en gouvernance et conseils d’administration. «Quand ils se comparent, ils vont se comparer aux autres de l’industrie qui sont comme un noyau de bien nantis.»

Au deuxième rang de cet inventaire, la Société canadienne pour la conservation de la nature (Nature Conservancy of Canada), basée à Toronto, n’a pas répondu à notre courriel. Cet organisme, qui a reçu près de 86 millions $ des gouvernements en 2022 et plus de 138 millions $ de donateurs divers, compte une personne ayant une rémunération située entre 300 000$ et 350 000$ et trois qui récoltent quelque part entre 200 000 $ et 250 000$. Cet OBNL compte 514 employés à temps plein et partiel.

L’Alberta Conservation Association, financée à 82 % par les pouvoirs publics, principalement par le gouvernement de l’Alberta, a versé durant son année financière se terminant au 31 mars 2023, une rémunération dans la fourchette de 300 000 $ à 350 000 $ et deux dans celle de 200 000$ à 250 000$. Cet organisme basé à Sherwood Park en banlieue d’Edmonton, qui compte 93 employés, ne nous a pas répondu non plus.

«Les villes les plus dispendieuses du Canada»

À la Fondation David Suzuki, à Vancouver, où un dirigeant reçoit une rémunération de 250 000$ à 300 000$ et trois autres récoltent entre 200 000$ et 250 000$, le porte-parole, Charles Bonhomme, nous répond que celle-ci «s’est engagée à assurer le bien-être de son équipe en la rémunérant équitablement et en mettant en place une semaine de travail de quatre jours.»

Il ajoute que les bureaux «sont situés dans les villes les plus dispendieuses du Canada: Vancouver, Toronto et Montréal». Selon les données 2021 de Statistique Canada, le salaire moyen dans ces trois villes était, respectivement, de 55 300$, 56 700$ et 53 300$. La Fondation a tout de même fait appel «à l’expertise d’un cabinet de conseil en ressources humaines pour nous aider à procéder à une révision des salaires à travers l’ensemble de l’organisation» et que ce classement «ne reflète plus notre équipe actuelle». Il faudra donc attendre le T3010 de 2023 pour voir ce que cette révision aura donné. La Fondation emploie un peu moins d’une centaine de personnes.

Vient ensuite le Fonds mondial pour la nature Canada (World Wildlife Fund), qui emploie environ 110 personnes et dont près de 80 % des revenus proviennent de dons. Un de ses dirigeants reçoit une rémunération de 250 000$ à 300 000$ et deux autres entre 200 000$ et 250 000$. S’ajoutent à cela plus de 4,2 millions $ versés en honoraires professionnels ou de consultants, pour lesquels aucun détail n’est disponible au T3010.

Dans sa réponse, l’organisme évoque à son tour l’argument du comparatif: «La rémunération totale des dirigeants du Fonds mondial pour la nature Canada (…) est comparable à celle d’organismes de bienfaisance nationaux similaires, incluant dans le domaine de l’environnement. Le travail que nous accomplissons est important et complexe, et nous croyons que pour avoir la plus grande portée possible, il faut recruter les meilleurs individus.»

Aussi bien rémunérés soient-ils, les montants reçus par ces dirigeants pâlissent devant celui reçu par le PDG américain du WWF, qui empoche plus de 1,127 million $US.

Nature unie (Nature United), affiliée à l’organisme américain The Nature Conservancy, comptait 36 employés selon son relevé de 2022. Pour gérer l’organisme, un dirigeant reçoit une rémunération de 250 000$ à 300 000$ et un autre se situe dans la fourchette de 200 000$ à 250 000$.

Sa directrice des communications, Jacqueline Nunes, affirme que les salaires sont basés sur «un processus de révision robuste» qui assure de placer ceux-ci à «l’intérieur du 50e percentile d’organisations comparables», c’est-à-dire à la médiane. Elle ajoute qu’à titre d’organisme à but non lucratif, «nous prenons nos finances très au sérieux et nous ne compenserions pas nos dirigeants plus que nécessaire pour assurer le leadership fort tellement crucial en vue de travailler pour un Canada où les gens et la nature sont unis et les écosystèmes, communautés et économies prospèrent.»

Un organisme de surveillance et d’évaluation des OBNL, Charity Watch, souligne que le chapitre américain, The Nature Conservancy, paie son PDG 818 838 $US et ses deux autres plus hauts salariés 785 410 $US et 697 759 $US.

Le saumon et les océans

L’organisme Oceans North Conservation Society, dont le mandat est de «promouvoir la conservation des océans nordiques du Canada et le bien-être qui en découle pour les populations et communautés qui comptent sur leur richesse naturelle» compte pas moins de cinq personnes dont la rémunération se situe dans la fourchette de 200 000$ à 250 000$. Oceans North emploie 30 personnes et 96 % de ses revenus de 8 millions $ en 2022 provenaient de «sources à l’extérieur du Canada (gouvernementales et non gouvernementales)» qui ne sont pas détaillées dans les documents de l’ARC. L’organisme n’a pas répondu à notre demande.

Un autre organisme dédié à la conservation des océans, Oceana Canada, verse aussi une rémunération dans cette fourchette, mais une seule. Celui-là non plus n’a pas répondu à la demande de La Presse Canadienne. Oceana Canada, dont près des trois quarts (70 %) des revenus de 3,3 millions $ en 2022 provenaient de «sources à l’extérieur du Canada» non précisées, emploie 20 personnes.

La Fondation du saumon du Pacifique, qui œuvre à la conservation de cette espèce, compte une cinquantaine d’employés parmi lesquels deux personnes obtiennent une rémunération située entre 200 000$ et 250 000$. Près de la moitié des revenus de 14 millions $ de l’organisme, qui n’a pas répondu à notre demande, proviennent des pouvoirs publics et un peu plus de 40 % de dons divers.

À l’autre bout du pays, la Fédération du saumon atlantique basée à Saint-Andrews, au Nouveau-Brunswick, (à ne pas confondre avec la Fondation pour la conservation du saumon atlantique), présente également une personne empochant une rémunération dans la fourchette de 200 000$ à 250 000$. Son porte-parole, Neville Crabbe, fait valoir que la Fédération est active dans «la recherche, la restauration de rivières et la sensibilisation afin de sauver le saumon et protéger des habitats vitaux au Québec, dans le les provinces atlantiques, dans le Maine et au Groenland.»

Il ajoute qu’«une récente révision externe a déterminé que notre structure salariale est compétitive avec d’autres organisations non gouvernementales canadiennes de grande et moyenne taille œuvrant en environnement et en conservation. Que des personnes travaillent dans le secteur privé ou dans des organisations non gouvernementales, elles devraient être rémunérées de façon juste et raisonnable pour la qualité de leur travail.» La Fédération, qui emploie 32 personnes, tirait 22 % de ses revenus de 6 millions $ de source gouvernementale et 16 % de dons divers en 2022. Une part importante, soit près de 3 millions $, provenait de source à l’extérieur du Canada alors que l’organisme travaille main dans la main avec sa contrepartie américaine, la US Atlantic Salmon Federation.

Réponses brèves ou vigoureuses

La réponse de la Fédération canadienne de la faune, dont un peu plus de 90 % des revenus de 34 millions inscrits à son rapport de 2023 proviennent à parts presque égales des gouvernements et de dons, elle, fut très succincte: «La FCF est l’une des plus grandes organisations non gouvernementales de conservation du Canada. Les salaires de tous ses employés sont définis selon des évaluations indépendantes des marchés», écrit Pam Logan, directrice des communications au sujet de la rémunération de 200 000$ à 250 000$ qu’on y retrouve pour une personne.

Bien qu’aucune rémunération à la SNAP-Québec ne s’approche du barème des premiers ministres fixé par La Presse Canadienne, il en va autrement pour sa maison-mère, la Société pour la nature et les parcs Canada, où l’on retrouve une rémunération globale de 200 000$ à 250 000$. Le président de son conseil d’administration, John Grandy, défend vigoureusement cette rémunération: «Cette idée que les organismes à but non lucratif manquent de fonds – et qu’ils limitent l’accès au talent par l’entremise de salaires trop bas ou d’infrastructure manquante – a été prouvée fausse il y a maintenant plus d’une décennie», écrit-il. «Nous croyons que nos salaires reflètent de façon appropriée les salaires courants à la lumière d’organismes similaires de même que du potentiel de revenus que les gestionnaires d’expérience méritent.» La SNAP Canada, dont le quart des revenus proviennent des gouvernements et un peu moins de la moitié de dons divers, emploie environ une centaine de personnes.

L’organisme The Natural Step (Canada) inc. n’a pas répondu à notre demande. Cet organisme, qui emploie 19 personnes, présente une rémunération dans la fourchette de 200 000$ à 250 000$. La moitié de ses revenus de 2022 provenaient de la vente de biens et services, notamment des formations, l’autre moitié de dons (34,5 %) et de financement public (15 %). Sa mission invoque «une économie forte qui prospère dans les limites de la nature» en «harnachant l’influence de leaders intellectuels par le biais d’une plateforme flexible, collaborative et synergétique d’initiatives».

Des SPCA généreuses

Le Canada compte, dans les organismes de bienfaisance enregistrés sous le parapluie de la protection des animaux, un peu plus de 120 Sociétés pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA). Seulement quatre d’entre elles (3,3 %) offrent à leurs dirigeants des rémunérations dépassant les 200 000$.

Au premier rang, la British Columbia Society for the Prevention of Cruelty to Animals est la seule ayant une personne dans la fourchette de 250 000$ à 300 000$. Elle offre également une rémunération de 200 000$ à 250 000$ à deux personnes. Cette SPCA, dont les trois quarts des revenus (74 %) de 66,6 millions en 2022 provenaient de dons, compte cependant près de 600 employés.

Ailleurs, la Ontario SPCA (plus de 225 employés), la Niagara SPCA and Humane Society (43 employés) et la Toronto Humane Society (187 employés), affichent toutes une rémunération entre 200 000$ et 250 000$ dans leurs T3010 de 2022. Une seule a répondu à notre demande, soit celle de l’Ontario. Sa vice-présidente, Alison Cross, écrit que «la SPCA de l’Ontario croit qu’il lui faut compenser ses employés pour leur travail et leurs efforts selon les standards de l’industrie des œuvres de charité provinciales. Les fourchettes salariales ont été déterminées (…) par des données salariales de référence tirées d’une enquête nationale sur des organismes sans but lucratif de taille similaire».

Cet inventaire est nécessairement incomplet. Par exemple, le Projet Apprendre par les arbres Canada n’a aucun employé au Canada, selon son T3010 et n’a donc versé aucun salaire durant ses deux années d’enregistrements, soit 2021 et 2022, à l’exception d’honoraires de professionnels et de consultants. Cette filiale de la Sustainable Forestry Initiative (SFI) des États-Unis a tout de même reçu du gouvernement fédéral plus de 12,7 millions $ en 2021 et plus de 13,7 millions $ en 2022. SFI, qui administre le programme à partir de la maison-mère américaine, verse une rémunération de tout près de 750 000 $US au plus haut échelon de sa direction.

Malaise à l’interne ?

Cette recherche de La Presse Canadienne a provoqué des remous au sein de la poignée d’organismes qui versent des salaires à cette hauteur, le mot s’étant passé dans plusieurs d’entre eux lorsque nous avons sollicité des explications. Nous avons reçu quelques offres anonymes d’informations internes provenant des personnes visiblement troublées, pour ne pas dire choquées par les rémunérations dont nous faisons état ici. Nous n’avons pas eu recours à ces informations parce que les données publiques parlent d’elles-mêmes.

Les écarts de rémunération dont il est question ici ne doivent cependant en aucun cas porter ombrage au travail de ces organismes qui, avec l’ensemble des OBE œuvrant en environnement, en conservation de la nature et en protection des animaux, réalisent un travail colossal afin de remédier aux dommages que subissent les écosystèmes, la biodiversité, la nature et le climat.

Mais, rappelle Sylvie St-Onge, «ce qui est important, c’est l’environnement. Quand on parle de développement durable, c’est aussi de la responsabilité sociale. À un moment donné, c’est comme envoyer un message contradictoire avec les valeurs qu’il doit y avoir. Quelque part, il y a un conseil d’administration qui, soit n’a pas fait sa job ou qui lui a trouvé un filon de rationnel», dit-elle à la lecture de ces chiffres.

La vocation avant l’ambition

Il serait préférable, selon elle, de rechercher pour de tels organismes des personnes motivées par une vocation plutôt que par l’ambition: «Le discours est toujours: on veut avoir le meilleur, mais dans ces organismes-là, ce n’est pas tant le meilleur en termes d’expertise qu’il te faut, mais le meilleur en termes de mobilisation, de foi, de croyance en l’adhésion à la mission. Quelqu’un qui ne vient pas tant chercher l’argent.»

Certains militants environnementaux qui n’étaient pas autorisés à parler aux médias nous ont aussi fait part d’une approche beaucoup plus conciliante de plusieurs des organismes ci-haut, particulièrement ceux ayant une mission de conservation, lorsque vient le temps de revendiquer des mesures musclées de protection de l’environnement.

Les quelque 1474 OBNL qui demeurent sur la liste de l’ARC et leurs dizaines de milliers d’employés et de bénévoles ne pourraient disparaître du jour au lendemain sans laisser un immense vide dont la faune et la flore souffriraient terriblement. L’objectif de cette analyse était simplement de jeter un éclairage sur une infime minorité d’exceptions en termes de rémunération dans ce secteur où l’on peine généralement à embaucher et à retenir des employés.

__

(1) La rémunération telle que rapportée sur le site de l’ARC comprend les salaires, traitements, commissions, allocations, primes, droits et honoraires versés aux personnes travaillant pour un organisme de bienfaisance enregistré, ainsi que la valeur des avantages, imposables ou non, qui leur sont accordés.

(2) Au Québec, la rémunération du premier ministre Legault et de ses ministres inclut l’indemnité comme député et l’indemnité additionnelle de premier ministre et celle des ministres. La hausse de 30 % votée en juin dernier a porté la rémunération du premier ministre à 270 120$ et celle de ses ministres, qui se situait à 177 732$ au 31 mars 2023, à 230 591, mais les T3010 des organismes vérifiés ne vont pas au-delà de mars 2023.

(3) Le nombre d’OBE se trouvant dans ces deux catégories se chiffrait à 1477, soit 480 dans la catégorie «environnement» et 997 dans la catégorie «protection des animaux», lorsque la vérification s’est amorcée en juin 2022 et a varié au fil des mois pour se situer à 1474 (478 et 996 respectivement). Nous avons exclu de l’analyse toutes les fondations privées et publiques dont les finances, la rémunération des dirigeants et la contribution à leurs causes ont déjà fait l’objet de reportages dans le passé. Bien que la Fondation Rivières, la Fondation David Suzuki, et la Fondation du saumon pacifique utilisent le terme «fondation» dans leur raison sociale, elles ne sont pas des fondations au sens de la Loi sur l’impôt en raison de leur structure financière et de leurs activités, mais bien des «œuvres de bienfaisance enregistrés», exonérées d’impôt sur leurs revenus et pouvant émettre des reçus pour les dons qu’elles reçoivent.

Note aux lecteurs: Version corrigée. L’organisme The Nature Conservancy des États-Unis n’est pas lié à la Société canadienne pour la conservation de la nature (Nature Conservancy of Canada), mais plutôt à Nature unie (Nature United).

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