Des vents violents causent des pannes d’électricité dans les Maritimes

La Presse Canadienne
Des vents violents causent des pannes d’électricité dans les Maritimes

HALIFAX — Des dizaines de milliers de foyers et d’entreprises ont été privés d’électricité, mardi, au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse, après que des vents violents ont frappé la côte est du Canada. Et les autorités préviennent que le rétablissement du courant pourrait prendre des jours dans certaines régions.

C’est la deuxième fois en une semaine que des rafales dévastatrices détruisent des lignes électriques dans les Maritimes. Mais cet épisode survient à peine une semaine avant Noël, créant des inquiétudes concernant les déplacements et les réunions de famille.

La vice-présidente des opérations d’Énergie NB, Nicole Poirier, a indiqué en conférence de presse mardi qu’il était trop tôt pour fournir un délai précis, mais elle a prévenu les Néo-Brunswickois qu’ils devaient «se préparer à des pannes prolongées».

Kris Austin, ministre de la Sécurité publique de la province, a souligné qu’il y avait «beaucoup de dégâts» et que «de nombreuses régions de la province étaient touchées». 

Mme Poirier a indiqué que le réseau de transport d’électricité du Nouveau-Brunswick avait également été endommagé et qu’une équipe spéciale étudiait comment le réparer.

Kyle Leavitt, directeur de l’Organisation des mesures d’urgence du Nouveau-Brunswick, a déclaré que certaines routes étaient impraticables et que de nombreux bâtiments avaient été endommagés. 

«L’impact est considérable mais je n’ai connaissance d’aucun blessé», a-t-il précisé. 

M. Leavitt a ajouté en conférence de presse mardi après-midi que l’hôpital du comté de Charlotte, à St. Stephen, utilisait une génératrice alors que les efforts se poursuivaient pour rétablir le courant.

Vers 16 h mardi, 77 000 clients étaient sans électricité au Nouveau-Brunswick et 24 000 en Nouvelle-Écosse. L’électricité a été rétablie pour la plupart des clients de l’Île-du-Prince-Édouard et de l’île de Terre-Neuve.

Tôt mardi matin, au plus fort des pannes, 173 000 clients dans toute la région de l’Atlantique étaient privés d’électricité. 

Des rafales atteignaient plus de 100 km/h à certains endroits, comme dans la communauté mi’kmaque d’Eskasoni, au Cap-Breton, et à Greenwood, en Nouvelle-Écosse, mais les vents les plus forts dans la plupart des régions de la province étaient plutôt de l’ordre de 80 à 90 km/h, a indiqué Ian Hubbard, prévisionniste d’Environnement Canada.

Cependant, à Halifax, les vents étaient plus légers, avec des rafales restant à moins de 70 km/h dans les zones plus abritées, selon les données d’Environnement Canada.

Cette tempête est le résultat de la rencontre d’un système dépressionnaire avec un important anticyclone dans l’océan Atlantique, créant une tempête lente accompagnée de vents forts.

David Coon, chef du Parti vert du Nouveau-Brunswick, a déclaré que certains des dommages causés au réseau auraient pu être évités si le service public, au fil des années, avait fait un meilleur travail d’entretien en enterrant les lignes électriques ou en élaguant les arbres.

Il a soutenu mardi en entrevue qu’en raison de l’ingérence du politique – quand les gouvernements précédents ont limité les augmentations de tarifs impopulaires –, le service public du Nouveau-Brunswick n’a pas fait les investissements nécessaires pour rendre son réseau électrique plus résilient.

Interrogée sur la cause des pannes généralisées au Nouveau-Brunswick, Mme Poirier a reconnu qu’elles étaient principalement dues aux «dommages liés aux chutes d’arbres» sur les lignes.

Northumberland Ferries a annulé deux traversées mardi matin entre Wood Islands, à l’Île-du-Prince-Édouard, et Caribou, en Nouvelle-Écosse, en raison des vents violents. À l’aéroport international Stanfield d’Halifax, les vols arrivaient et partaient en général à l’heure tôt mardi matin, avec quelques retards.

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