La mairesse sortante Danielle Charbonneau demande un second mandat aux électeurs de Henryville. Elle a pour adversaire un ancien maire, Serges Lafrance, qui tente un retour en politique municipale.
Les deux candidats ont croisé le fer à l’élection de 2017 alors que Mme Charbonneau l’avait emporté avec 69% des voix. Elle était alors conseillère depuis huit ans et avait accédé à la mairie.
Sans avoir constitué un parti politique, la mairesse fait campagne avec les conseillers sortants Patrick Wenning et Léo Choquette ainsi que les candidats Louis Deschamps, Josiane Fabry et Maxime Partenza. Michel Lord, réélu sans opposition, est aussi à ses côtés.
Plan commun
Le groupe adhère à un plan d’action commun. Il s’agit en fait d’un énoncé de grands principes. À titre d’exemple, les candidats s’entendent pour aller à la rencontre des agriculteurs pour encourager la pérennité des fermes.
Les candidats s’engagent à valoriser la politique familiale et de la municipalité «amie des aînés», à augmenter la visibilité des organismes communautaires, à renforcer le processus de consultation publique, etc. Le groupe veut valoriser l’accès à la rivière. Il promet d’étudier les possibilités de transport collectif sur le territoire, etc.
Mme Charbonneau et le groupe de candidats s’appuient aussi sur le bilan des quatre dernières années. La mairesse fait valoir entre autres l’amélioration de l’information aux citoyens.
Elle rappelle le partenariat avec le Centre d’entraide régional d’Henryville qui a conduit à la venue de Fruigumes, un marché ambulant, et l’aide de l’organisme Arbre-Évolution qui a permis la plantation de 740 arbres avec un taux de survie de 80%.
Le partenariat avec les municipalités rurales de la MRC a mené à la création du Comité rural en santé et qualité de vie et à l’installation des panneaux d’exercices, à des programmes pour les adolescents, etc.
Infrasructures
L’avenir de l’usine d’épuration des eaux est un des grands dossiers qui attend le prochain conseil. Un rapport d’ingénieurs doit être remis en novembre et évaluera la possibilité d’installer une nouvelle technologie de traitement des eaux pour prolonger la durée de vie de l’usine. Si cela n’est pas possible, Henryrville poursuivra ses démarches pour l’achat d’un terrain en vue d’y construire une nouvelle usine.
La mairesse rappelle aussi la conclusion d’une entente d’entraide avec quatre municipalités voisines pour le service de sécurité incendie, d’une nouvelle entente pour l’usine d’eau potable et d’un partenariat avec Tourisme Haut-Richelieu et Alo Richelieu permettant de valoriser l’accès à la rivière.
L’octroi de subventions 417 633$ des paliers supérieurs de gouvernement permettra la réalisation de travaux importants au parc des Copains.
Enfin, une étude de faisabilité a été demandée à la Fédération des coopératives d’alimentation du Québec pour l’ouverture une coopérative d’alimentation. Henryvile n’a pas d’épicerie.
Serges Lafrance
Serges Lafrance a été maire durant 17 ans. De 1992 à 2000, il a été maire du village et après la fusion de 2000 à 2005. Il est revenu à la mairie de 2009 à 2013. Il était maire durant le Grand verglas et les inondations, souligne-t-il.
Sous son administration, il y a eu la construction de l’usine d’eau potable, de la caserne de pompiers ainsi que la réalisation du parc des Copains, la venue du CLSC et du CPE.
Il mentionne aussi sa préoccupation pour la protection du patrimoine. Il s’était assuré de la réfection du plafond de l’église. Il ajoute qu’il s’est impliqué dans l’organisation de la Fête nationale et d’autres événements festifs à de multiples reprises
Il déclare avoir toujours le feu sacré. Il ne veut pas formuler de critique à l’endroit de l’administration sortante. Il se présente pour offrir un choix aux citoyens et raviver leur sentiment d’appartenance à leur municipalité.
Il dénonce la dévitalisation du cœur du village. Il veut favoriser l’implantation de commerces de proximité, dont l’ouverture d’un marché d’alimentation. Il inscrit aussi à son programme la rénovation de la caserne de pompiers selon les normes de la CNESST.
École
Son projet le plus ambitieux est d’amener le Centre de services scolaire à construire un gymnase double à l’école pour offrir un lieu de pratiques sportives non seulement pour les élèves, mais aussi pour toute la population. Au parc des Petits Bonheurs, il veut ajouter des jets d’eau et un rond de glace, deux aménagements qui ne sont pas onéreux, note-t-il.
Lafrance veut que la Municipalité offre plus d’activités récréatives et culturelles au centre communautaire. Il veut ainsi créer un contexte qui favorisera l’arrivée de nouvelles familles.
Candidat indépendant, il indique faire du porte-à-porte avec les candidats André Raymond, Mario Forand et Antonio Flocco avec qui il partage les mêmes opinions.
