Les membres du Regroupement des travailleurs autonomes du Haut-Richelieu (RTAHR) ont eu droit à un avant-goût du débat électoral, mardi matin, lors d’un déjeuner-causerie auquel participaient neuf candidats à l’élection provinciale dans les circonscriptions d’Iberville et de Saint-Jean.
La formule du jour permettait à chacun des candidats de présenter, en cinq minutes, la plateforme de son parti et ses principaux engagements. L’exercice a ensuite été suivi d’une période de questions posées par les membres du RTAHR.
Claire Samson, la députée sortante d’Iberville et candidate pour la Coalition avenir Québec (CAQ), a souligné l’intention de sa formation d’alléger le fardeau fiscal, notamment avec un fonds d’investissement qui viendrait en aide aux agriculteurs ainsi qu’une révision des taxes foncières agricoles.
Dans Saint-Jean, Louis Lemieux, fraîchement nommé candidat pour la CAQ, après le retrait de Stéphane Laroche, a parlé de son parcours. Outre sa carrière de journaliste à Radio-Canada, M. Lemieux a été travailleur autonome jusqu’au 1<V>er<V> août, date où il a fondé son entreprise de production vidéo. S’il avoue qu’il aimait être travailleur autonome, il explique son saut en politique par le pragmatisme et non, l’idéologie afin de pouvoir «mener le Québec pour faire plus et faire mieux».
Parti québécois
Le député sortant de Saint-Jean et porte-couleur du Parti québécois, Dave Turcotte, a défendu le bilan de ses trois mandats, en rappelant notamment les investissements dans le réseau routier et à l’Hôpital du Haut-Richelieu.
Ce dernier a également souligné la volonté de son parti politique de créer un programme d’assurances collectives pour les travailleurs autonomes. Dave Turcotte a aussi été invité à se prononcer sur la hausse du salaire minimum à 15$ de l’heure. «On va y aller progressivement pour ne pas nuire aux entrepreneurs. On vise 2022, c’est donc une hausse de 3$ [de l’heure] sur quatre ans», mentionne-t-il en ajoutant que des compensations à la mission sont prévues pour certaines organisations.
Dans Iberville, le péquiste Nicolas Dionne souhaite que son parti soit au service des PME et non l’inverse. Il propose de pardonner les erreurs de bonne foi commises par les nouveaux entrepreneurs et de diminuer la paperasse.
Parti libéral
La candidate libérale de Saint-Jean, Vanessa Parent, qui œuvre en ressources humaines, a notamment souligné son intérêt à trouver des solutions à la pénurie de main-d’œuvre. Sa collègue Mylène Gaudreau, candidate pour le Parti libéral du Québec dans Iberville, était absente.
Québec solidaire
Le candidat solidaire du comté de Saint-Jean, Simon Lalonde croit que la gratuité scolaire sera positive pour tous, même les entrepreneurs. «Ça s’applique à tous les travailleurs parce qu’il n’est pas rare qu’on retourne sur les bancs d’école pour se spécialiser et même pour un changement de carrière», dit-il.
Son collègue dans Iberville, Philippe Jetten-Vigeant, a rappelé la promesse de Québec solidaire de mettre en place un régime de retraite public qui, contrairement à l’actuel régime des rentes du Québec, serait accessible aux travailleurs autonomes.
Parti conservateur
Philippe Perreault, candidat du Parti conservateur dans Saint-Jean, a présenté son parti comme étant celui de la droite économique. Plus de concurrence et de libre marché, l’abolition de la taxe du carbone et une diminution de l’intervention de l’état pour en donner plus au privé sont quelques-unes de ses propositions.
Son collègue dans Iberville, Serge Benoit, est favorable à offrir des emplois plus stables, mieux rémunérés avec des taux d’imposition acceptables. Plus largement, il prône aussi l’amélioration du transport en commun urbain et interurbain, notamment avec la construction d’un terminus à l’angle des autoroutes 10 et 35.
Les candidats ont à nouveau rendez-vous jeudi midi pour participer au débat organisé par la Chambre de commerce et de l’industrie du Haut-Richelieu.
