Une campagne en solitaire pour la libérale Vanessa Parent

Par Louise Bedard
Une campagne en solitaire pour la libérale Vanessa Parent
Candidate libérale dans Saint-Jean, Vanessa Parent a fait campagne avec très peu de moyens. (Photo : Le Canada Français – Jessyca Viens-Gaboriau)

Une campagne en solitaire pour la libérale Vanessa Parent

Depuis le début de la campagne, pas un seul député et encore moins un ministre du gouvernement n’est venu prêter main-forte à la jeune candidate Vanessa Parent. Le comté de Saint-Jean est déserté par l’organisation libérale.

Il y a bien eu des affiches électorales installées sur les poteaux en début de campagne, mais depuis l’absence du parti est notable.

Pourtant au scrutin de 2014, le parti avait recueilli 28,49% des voix avec Marie-Josée Denis. Pour cette élection-ci, les libéraux n’ont pas été en mesure de recruter un candidat de la région.

Il a fallu attendre le déclenchement de la campagne pour que le parti parachute une candidate dans Saint-Jean. Mme Parent n’a pas d’expérience politique, si ce n’est d’avoir milité au sein de l’aile jeunesse du parti et dans un comté de Montréal où elle réside.

Persévérance

Vanessa Parent, 28 ans, ne cache pas qu’elle a vécu dans les centres jeunesse, au contraire elle en parle pour montrer qu’elle est sensible à cette réalité. «Je veux travailler à faire avancer la société et aider les gens. Je souhaite partager mon expérience», fait-elle valoir.

Sa détermination l’a menée à décrocher des diplômes universitaires. De la persévérance, elle en fait preuve durant la campagne avec son porte-à-porte, en compagnie d’une amie, pour essayer de convaincre les électeurs de Saint-Jean de voter pour elle.

Mme Parent veut voir le plus de gens possible d’ici le 1er octobre, dit-elle allant à la rencontre des électeurs dans les lieux publics. Les gens l’accueillent avec gentillesse et saluent qu’une jeune femme s’implique en politique, raconte-t-elle

Si la candidate a participé au déjeuner du Regroupement des travailleurs autonomes du Haut-Richelieu et à celui du Club d’affaires du Haut-Richelieu, elle ne s’est pas aventurée au débat de la Chambre de commerce et de l’industrie du Haut-Richelieu. Elle ne devait pas non plus être présente hier (mercredi) au débat organisé par le Club de politique du Cégep, même si les sondages montrent qu’une portion importante des jeunes sont réceptifs aux idées libérales.

Priorités

Mme Parent veut montrer qu’elle a un lien avec Saint-Jean en mentionnant qu’elle travaille pour une agence de placement qui a des clients dans la région. Oeuvrant dans ce domaine du recrutement de travailleurs, il lui apparaît que la pénurie de main-d’œuvre est un des trois dossiers d’importance dans le comté.

Elle répète la promesse de son parti de rendre gratuit le transport en commun pour les étudiants et les aînés. La candidate fait campagne aussi en assurant qu’un gouvernement libéral veillera à dispenser des services adéquats aux familles et aux aînés.

Elle insiste sur l’engagement libéral de rendre gratuite la formation professionnelle et technique à temps partiel et d’offrir des services de garde gratuits pour les enfants de 4 ans.

Sur les dossiers locaux, elle parle de l’achèvement de l’autoroute 35 déjà promis par son parti en 2014. Quant au prolongement du Réseaux express métropolitain (REM) jusqu’au carrefour des autoroutes 10 et 35, elle aimerait bien personnellement voir ce projet se réaliser, mais son parti ne se prononce pas.

Mme Parent voit une belle expérience dans la campagne électorale. Quant à l’avenir, elle ne sait pas si son désir de s’impliquer socialement la fera demeurer en politique ou si elle choisira plutôt une autre forme engagement.

 

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