Plus de 2230 véhicules électriques à Saint-Jean

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Par Stéphanie MacFarlane
Plus de 2230 véhicules électriques à Saint-Jean
(Photo : Le Canada Français - Jessyca Viens-Gaboriau)

L’intérêt pour les véhicules électriques ne faiblit pas, au contraire. Ils sont de plus en plus nombreux à circuler dans les rues de Saint-Jean-sur-Richelieu malgré d’importants délais de livraison. En un an, leur nombre a bondi de 36%. On en dénombre désormais plus de 2230.

En date du 31 mars, 2235 voitures électriques étaient immatriculées sur le territoire de Saint-Jean-sur-Richelieu, selon des données publiées par l’Association des véhicules électriques du Québec (AVEQ). Elles sont tirées des statistiques de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ).

Ces automobiles représentent 2,7% de tous les véhicules immatriculés en sol johannais. Il s’agit d’une augmentation de 36% par rapport à l’année précédente. À ce moment, 1638 automobiles électriques étaient dénombrées. À titre comparatif, il y en avait 393 il y a cinq ans.

En nombre absolu, c’est à Montréal que l’on retrouve le plus de voitures électriques avec 16 672 bolides, suivie de Québec (8230), Laval (7868), Longueuil (4264), Sherbrooke (3768), Terrebonne (3484), Gatineau (3365), Trois-Rivières (2317) et Lévis (2275). Saint-Jean-sur-Richelieu se situe à la dixième position.

Par 10 000 habitants
Fait étonnant, Saint-Georges-de-Clarenceville se trouve au cinquième rang des villes comptant le plus de véhicules électriques par 10 000 habitants. Selon les données de l’AVEQ, il y avait 57 automobiles électriques immatriculées dans cette municipalité de 1248 âmes. Cela fait en sorte qu’il y a 456,7 voitures par 10 000 citoyens.

Même si Saint-Jean-sur-Richelieu se classe dans le palmarès des 15 villes avec le plus grand nombre de véhicules électriques, elle ne réussit pas à se tailler une place parmi les 15 villes où l’on retrouve le plus haut pourcentage de ces automobiles ni dans l’une des 15 villes où il y en a le plus grand nombre par 10 000 habitants.

Patience
Cet engouement est ressenti par les concessionnaires. «Un client sur deux demande de l’information sur les véhicules électriques», souligne François Duquette, propriétaire de Saint-Jean Hyundai, précisant que les voitures hybrides sont aussi populaires.

Malgré cet intérêt, les acquéreurs de voitures doivent être patients. Chez Saint-Jean Hyundai, il faut compter entre trois et six mois avant de prendre possession d’un hybride, neuf à douze mois pour un hybride rechargeable et 12 à 18 mois pour un véhicule 100% électrique. Quant aux automobiles à essence, il y en a certaines en stock, mais pour d’autres modèles, l’attente est limitée à environ trois mois.

Chez Coupal & Brassard Mitsubishi, le Outlander PHEV 2022 n’est plus disponible depuis environ un mois. Et le modèle 2023 devrait entrer en production en octobre. Les premières unités arriveraient du Japon en novembre. Au début du mois d’août, le concessionnaire de la route 104 en avait déjà vendu 110. Ceux qui se présentent ces jours-ci pour acquérir ce véhicule hybride ne doivent pas s’attendre à le recevoir avant le printemps prochain.

Honda, qui propose l’Accord hybride, lancera sous peu des versions hybrides de ses Civic, CR-V et Pilote. Et en 2024, le constructeur devrait lancer un véhicule utilitaire sport 100% électrique. La demande est déjà très forte chez Honda Saint-Jean, et ce, même si les prix ne sont pas encore connus. «On fait des précommandes», souligne le directeur des ventes, Michel Gohier. Les premières livraisons des véhicules hybrides sont prévues cet automne.

Tendance
François Duquette croit que les difficultés d’approvisionnement vont durer encore pendant 12 à 18 mois. La pénurie de composantes électroniques, la forte demande mondiale et l’interruption des chaînes de production en raison de la COVID-19 sont en cause.

Tant François Duquette qu’Yves Ladouceur, copropriétaire de Coupal & Brassard Mistubishi, sont d’avis que le nombre de véhicules électriques et hybrides présents dans les rues de Saint-Jean-sur-Richelieu serait beaucoup plus élevé sans ces délais. «C’est une vraie tendance. On retrouve ce phénomène au Québec et en Colombie-Britannique, mais il n’y a pas ce même engouement dans les autres provinces canadiennes», observe M. Ladouceur.

Les programmes des gouvernements québécois et canadien sont un incitatif, mais ce n’est pas la principale raison pour laquelle les gens achètent des véhicules électriques ou hybrides. «Il est évident que les gens en parlent. C’est quand même beaucoup d’argent, mais le facteur numéro un, c’est l’économie d’essence. Ils souhaitent aussi aider la planète», souligne Yves Ladouceur.

Éducation
Malgré cet intérêt, il reste encore de l’éducation à faire, ajoute François Duquette, notamment au sujet du réseau de bornes de recharge. Plusieurs clients s’inquiètent de l’autonomie des véhicules lors de longs trajets. Il ajoute que le véhicule hybride rechargeable est une bonne option. Yves Ladouceur est du même avis, puisque la présence du moteur à essence est rassurante.

«Je dis souvent que c’est le meilleur des deux mondes. Si une personne est pressée et n’a pas le temps de recharger sa batterie, elle n’a qu’à embarquer le moteur à gaz. Elle ne peut jamais être mal prise, à moins qu’elle manque d’essence», conclut-il.

Le Canada Français a communiqué avec plusieurs autres concessionnaires, mais au moment d’écrire ce texte, il n’avait pas été possible de leur parler.

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