Essai à long terme du Subaru Forester 2021, partie 4 : Le test du Saguenay

Auto 123 (Michel-Crépault)
Essai à long terme du Subaru Forester 2021, partie 4 : Le test du Saguenay

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Auto123 met à l’essai – à long terme – le Subaru Forester 2021. Aujourd’hui, partie 4.

Voir aussi : Essai à long terme du Subaru Forester 2021, partie 1 : D’abord les origines…

Voir aussi : Essai à long terme du Subaru Forester 2021, partie 2 : bouton et ronron

Voir aussi : Essai à long terme du Subaru Forester 2021, partie 3 : Les mensurations d’une cargaison

C’est bien beau les emplettes chez IKEA (voir Partie 3 de notre essai long terme) mais il était temps de vraiment rouler notre Forester 2021. J’ai donc mis les voiles en direction du Saguenay.

Avant de me lancer des tomates parce que je suis le résident d’une zone rouge qui s’en est allé potentiellement contaminer de braves Bleuets oranges, je précise que je suis parti en mission humanitaire.

Service essentiel
Ma blonde vient de Chicoutimi et son père de 94 ans, bientôt 95, vit dans une résidence pour aînés qui, bien que très confortable, n’empêche pas le paternel de trouver le temps très long à cause de toutes ces activités et rencontres interdites. Quand on ne peut même plus jouer au baseball-poche ou se réunir pour placoter pendant qu’une dame aux blancs cheveux se délie les doigts sur les touches du piano de la salle commune, on se sent, comment dire, confiné…

Mais quand l’un de ses enfants se pointent le bout de la frimousse, c’est la fête dans le cœur du parent qui craint encore plus d’être oublié que la mort. Ces proches aidants sont des anges.

J’ajoute que nous étions la fin de semaine de la Saint-Valentin. Il y avait donc aussi des cupidons qui se baladaient dans le trafic angélique.

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Dans la réserve faunique (alias le parc) des Laurentides

Bon, maintenant que je vous ai expliqué pourquoi je pense que ma canonisation devrait avoir lieu de mon vivant, revenons au Subaru. Muni d’un calepin et d’un stylo, j’ai tout noté.

J’ai commencé par remplir à ras bord d’essence ordinaire le réservoir de carburant de 63 litres du Forester. À titre comparatif, le Honda CR-V et le Toyota RAV4 avalent respectivement 53 et 55 litres. L’ordinateur de bord me dit que j’ai devant moi une autonomie de 650 km. Pour franchir les 515 km estimés par Google entre Coteau-du-Lac et Chicoutimi, ça va bien aller…

Encore des chiffres
J’ai les clefs de ce Forester 2021 depuis le 22 décembre. Comme la pandémie ne créent pas des occasions de rouler à la tonne, l’odomètre ne totalise que 1629 km. L’ordi me dit aussi que j’ai maintenu à date une vitesse moyenne de 55 km/h et que ma consommation moyenne se chiffre à 8,8 litres aux 100 km.

Pour un véhicule flambant neuf à rouage intégral et qui sort de sa période de rodage, ce n’est ni malheureux, ni fabuleux. Subaru vante une cote ville/route de 9,0 L/7,2 L tandis que Honda annonce 8,7 L/7,4 L pour son CR-V 4RM.

Je remets le totalisateur journalier à zéro et nous voilà partis mon kiki !

Sur une côte

Ça grimpe toujours
J’ai déjà évoqué le son particulier du moteur boxer. Durant un long trajet en mode croisière, il se montre discret. Durant les dépassements, par contre, impossible de l’ignorer. Ou quand le véhicule s’élance à l’assaut d’une pente sous l’emprise du régulateur de vitesse que j’ai fixé à 117 km/h. Or, dans la réserve faunique (alias le parc) des Laurentides qui étend ses 8000 km carrés entre Québec et le Saguenay, des cotes, il en mouille.

Le 4-cylindres 2,5L grogne et tempête mais ne jette pas la serviette. Il fait ce que doit pour respecter la vitesse programmée. Pendant ce temps-là, bien sûr, l’indicateur de consommation instantanée pète des scores stratosphériques. Ça n’aide pas ma moyenne, encore moins mon portefeuille mais, en même temps, on n’est pas des moumounes, on va les grimper ces montagnes sans se plaindre et sans ralentir le tempo.

Nous sommes chanceux, le ciel est d’un bleu quasiment aveuglant et bien que le magnifique paysage soit vert et blanc, la 175 présente un ruban d’asphalte sans entourloupette. À peine ici et là dans la voie de gauche des traînées de sloche. Ce n’est pas aujourd’hui que je vais rudoyer la traction intégrale permanente du Forester, l’un de ses principaux arguments de vente dont nous parlerons davantage dans le prochain texte de cette série, en même temps que nous nous attarderons sur les systèmes EyeSight, SI-Drive et X-Mode.

Subaru Forester 2021, intérieur

Les sièges ? Rien à redire, mon fessier en est témoin. Comme la princesse du conte qui avait mal dormi à cause du petit pois sous son matelas, j’ai le postérieur sensible (pour ne pas dire maigrichon). J’ai déjà dû m’arrêter dans un Canadian Tire pour ajouter un coussin au siège d’une BMW de 80 000$ qui me martyrisait pourtant le séant. Aucun problème du genre avec le trône du Forester même après plus de cinq heures de route.

Ma passagère, par contre, a trouvé que la cambrure du dossier n’épousait pas suffisamment sa petite stature, l’empêchant de bien détendre sa région lombaire. J’ai compati, bien sûr, tout en lui faisant gentiment remarquer que si elle avait mangé les brocolis que sa maman avait jadis tendrement déposés sur le cabaret de sa chaise haute, elle serait peut-être devenue une joueuse de basket-ball. Que voulez-vous.

Côté suspension, le Forester s’en remet à des jambes de force MacPherson à l’avant et à une double triangulation à l’arrière, un tandem classique. Au quotidien : un contrôle musclé des mouvements du châssis. Cette suspension ne digère pas les imperfections de la route comme une coûteuse Lexus montée sur un tapis magique. On sautille. Mais le Forester s’arrange à sa façon pour parer les pires coups tel un bon boxeur.

Ce contrôle du roulis permet également d’aborder les virages en confiance. Ça et le centre de gravité bas dû au moteur à plat.

Subaru Forester 2021, trois quarts arrière

Le volant communique le même sentiment de solidité mais, en revanche, n’y cherchez pas de précision chirurgicale. Vous pouvez le secouer de quelques millimètres dans un sens ou l’autre, la direction ne bronche pas. Mais que ce flou au centre du moyeu ne vous inquiète pas. De par sa nature utilitaire, le Forester n’a pas besoin d’un gouvernail qui inciterait son conducteur à slalomer. Au moins, lorsqu’on se retrouve dans un stationnement, il est suffisamment alerte pour les manœuvres serrées.

Des stats satisfaisantes
Arrivé à Chicoutimi, il restait assez d’essence pour parcourir 140 km supplémentaires. Comme j’avais franchi exactement 530 km, mon autonomie s’élevait donc à 670 km, soit 20 de plus que l’ordi promettait avant l’odyssée. La consommation, elle, affichait 8,5 L et ce, malgré toutes les montagnes du parc. Pas tant pire.

Après avoir ensuite zigonné autour du boulevard Talbot pendant 24 heures sous un froid de canard, j’ai remonté cet appétit à 9,1 L. Et lorsque j’ai complété le trajet inverse le dimanche, toujours sous un ciel radieux qui surplombait le chapelet de vallons escarpés, je suis descendu à 8,2 L. Et la réserve de retour chez moi m’indiquait cette fois 190 km. Les caprices de l’informatique.

Sous un ciel bleu

Bref, durant ce séjour éclair au Saguenay, le Forester s’est comporté en allié sûr. Les consignes en vigueur m’ont empêché d’accompagner ma blonde dans la résidence mais elle m’a confirmé à quel point cet aller-retour avait été judicieux.

En tout cas selon l’étincelle joyeuse qui avait dansé au fond des prunelles paternelles.

Le retour]]>

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