Premier essai du Volkswagen TAOS 2022 : prêt à affronter la meute

La famille des VUS compacts est déjà bien remplie, si bien que certains manufacturiers ont redoublé d’efforts, en visant plus haut ou plus bas, avec des modèles plus petits ou plus grands. Or, il manquait un joueur dans l’arène des « petits camions » populaires : Volkswagen.

Auto123 (Vincent Aubé)

Si l’on tient compte que le Nissan Juke et le Mitsubishi RVR sont les deux instigateurs de ce mouvement lancé en 2011, le constructeur allemand a une décennie de retard, mais bon, mieux vaut tard que jamais ! Comme le mentionnait Thomas Tetzlaff, responsable des relations publiques chez Volkswagen Canada, le Taos a été conçu pour l’Amérique du Nord, contrairement aux autres petits VUS de la marque, commercialisés un peu partout sur le globe.

À voir aussi : Volkswagen Canada annonce les prix pour son Taos

L’aile canadienne a convié quelques membres de la presse automobile canadienne au nord de Toronto, afin de découvrir de quoi est capable le nouvel utilitaire de la gamme. Voici ce que j’ai retenu de cette première promenade au volant du Taos 2022.

Pas de doute, c’est un Volkswagen!
Dès le premier coup d’œil, le Taos rappelle l’Atlas, son grand frère, notamment à l’avant où le grillage de la calandre, le panneau noir lustré central, l’écusson VW et les blocs optiques s’organisent de manière cohérente. Le capot, assez plat, se distingue tout de même par ces deux bosses au centre, un détail anodin, mais efficace. Quant au profil du multisegment de poche, il ressemble aux autres VUS de la marque, à l’exception peut-être du design de ses jantes. Dans ce cas-ci, elles peuvent être livrées en format 17, 18 ou 19 pouces.

À l’arrière, les deux feux de position à DEL présentent une nouvelle signature intéressante, tout comme le pare-chocs où le plastique noir grimpe assez haut. Et oui, ces pots d’échappement insérés dans le pare-chocs sont des faux !

Habitacle typiquement Volks
C’est le même son de cloche à bord du nouveau venu. La planche de bord ressemble à s’y méprendre à celle de la berline Jetta avec son écran central légèrement incliné vers le conducteur. La livrée Highline, essayée lors de ce premier contact, se distingue par ses baquets deux tons en cuir perforé et ses deux écrans au diamètre extralarge. En effet, l’écran logé derrière le volant mesure 10,25 pouces. Le Taos Highline est le seul à en être équipé. Toutes les autres versions sont pourvues d’un écran de 8 pouces à cet endroit, puis d’un second, tactile celui-là, également d’une largeur de 8 pouces. Ce dernier s’invite à bord des deux livrées les plus dispendieuses. Soyez rassurés, la mouture de base Trendline a aussi son écran, mais de 6,5 pouces.

Mentionnons que l’assemblage est bien ficelé et que les surfaces proches des occupants sont de bonne facture. Plus loin, au-dessus la planche de bord, le plastique est un peu plus rugueux, mais rien de problématique considérant que le Taos est un véhicule abordable.

Même si mon temps au volant se limitait à quelques heures, j’ai pu constater la maniabilité de l’écran central dont le graphisme est clair et simple. Les commandes tactiles, disposées de part et d’autre, facilitent la navigation, mais il faut s’habituer à cet arrangement. Il est également possible de profiter des nombreuses fonctions de l’écran situé derrière le volant. Elles sont accessibles avec les boutons placés à même celui-ci dont le boudin, assez large, est toujours aussi agréable à prendre en main.

Je dois préciser que le Taos est l’un des plus volumineux de sa cohorte. D’ailleurs, aussitôt les portières ou le hayon ouverts, on comprend qu’on a affaire à un « grand » parmi les petits. Le coffre, par exemple, offre un volume de 705 L, soit cinq fois plus que dans la première génération du Tiguan commercialisée jusqu’en 2017. Voilà une autre preuve que les véhicules ne cessent de grandir ! Les passagers de la deuxième rangée ne sont pas pénalisés, l’espace pour la tête et les jambes y est impressionnant.

Au volant
Cette première excursion au volant du petit Taos s’est déroulée sur une combinaison de belles routes secondaires et d’autres un peu plus bosselées. Muni de jantes de 19 pouces, mon véhicule a démontré qu’il appartenait à la même famille que la Golf GTI, du moins au niveau de sa tenue de route. Avec ses gros sabots, le Taos manifeste un bel aplomb dans les virages, mais ça congne plus sur des surfaces inégales. Assurez-vous de ne pas emprunter trop souvent des chemins usés si vous tenez absolument aux jantes optionnelles.

La direction s’est illustrée lors de ce premier contact. La sensation au volant se rapprochant de celle de la compacte sportive sans toutefois devenir autant chirurgicale. Le freinage s’est également avéré avoir du mordant.

Équipé au maximum, ce Taos Highline, muni de l’ensemble optionnel d’aides à la conduite, vient aussi avec l’affichage dynamique des panneaux routiers, le système de suivi de voie avec les fonctions d’aide lors d’embouteillage et celle d’aide d’urgence, sans oublier le régulateur de vitesse adaptatif avec fonction d’arrêt et de démarrage. Le système de suivi de voie, pas trop intrusif, s’est bien débrouillé avec les lignes jaunes du réseau routier ontarien.

Sous le capot, le Taos est pourvu d’un moteur 4-cylindres turbo de 1,5 litre délivrant une puissance de 158 chevaux et un couple optimal de 184 livres-pieds. Si la livrée de base à roues motrices avant vient de série avec une boîte de vitesses automatique à huit rapports, toutes les autres versions du véhicule, équipées du rouage intégral maison 4MOTION, reçoivent une unité à double embrayage à sept rapports, avec la possibilité de changer soi-même les vitesses via le levier. Les palettes derrière le volant brillaient par leur absence, mais à la défense de Volkswagen, la vocation du Taos n’a rien à voir avec celle des sportives du groupe.

Le moteur du multisegment est « juste assez » puissant pour s’acquitter de sa tâche. Le Taos ne risque pas de battre des records d’accélération. Heureusement, le moulin fait très bien au chapitre de la douceur, surtout à cadence d’autoroute où il redevient silencieux. Et puis, à la pompe, j’ai obtenu 9,3 L/100 km, une consommation proche de la moyenne en ville prévue par l’ÉnerGuide de Ressources naturelles Canada.

Le mot de la fin
Un deuxième essai sera nécessaire pour découvrir plus en profondeur le plus petit des VUS Volkswagen. Mais suite à ce premier essai, le Taos a démontré qu’il possède plusieurs qualités pour affronter la meute de VUS de poche.

On aime

Confortable (surtout avec des jantes de 18 pouces)
Bien assemblé
Vaste habitacle

On aime moins

Moteur poussif
Fiabilité inconnue
Insonorisation insuffisante

La concurrence principale

Buick Encore / Encore GX
Chevrolet Trax / Trailblazer
Fiat 500X
Ford EcoSport
Honda HR-V
Hyundai Venue / Kona
Kia Seltos / Soul
Mazda CX-30
Mitsubishi RVR / Eclipse Cross
Nissan Qashqai
Subaru Crosstrek
Toyota C-HR / Corolla Cross

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