Plusieurs bâtiments municipaux devront faire l’objet d’importantes rénovations dans les prochains mois et les prochaines années. La Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu réalise actuellement un audit technique de l’ensemble de son actif immobilier, mais déjà plus de 24 M$ devront être investis pour rénover plusieurs immeubles ou les reconstruire. À cette somme, il faut ajouter le projet de garage municipal, dont le dernier estimé a été chiffré à 38 M$ en 2019.
Saint-Jean-sur-Richelieu a été créée il y a 20 ans par la fusion des municipalités d’Iberville, L’Acadie, Saint-Athanase, Saint-Jean et Saint-Luc. Chacune a laissé en héritage un parc immobilier. Certains bâtiments ont entre 40 et 45 ans, parfois moins, mais d’autres sont beaucoup plus vieux. Le plus ancien a été construit en 1801. Il s’agit de l’église Sainte-Marguerite-de-Blairfindie, dans le secteur L’Acadie.
Dans un souci de gestion proactive et préventive, la Ville a entamé un audit technique de ses immeubles en janvier 2021, expose Daniel Dubois, directeur général adjoint par intérim. Ce dernier indique que la Ville n’attend toutefois pas les conclusions de l’exercice pour agir. Une vigie est effectuée par des membres du personnel municipal. En 2019, certains bâtiments ont aussi été audités, dont le garage municipal. Ce dernier a été le premier immeuble inspecté, poursuit M. Dubois.
La structure a ensuite été sécurisée. Un projet d’un nouveau garage municipal est toujours dans l’air. Aucun emplacement officiel n’a encore été désigné, mais le dossier chemine. Un chargé de projet y est affecté. Selon la plus récente estimation, une somme de 38 M$ serait nécessaire.
L’audit réalisé en 2019 a aussi permis d’inspecter la caserne de Saint-Luc. Cette dernière doit être reconstruite, notamment pour répondre aux exigences actuelles. Elle accueillera également le Centre de coordination des mesures d’urgence. À ce jour, un budget de 10 M$ est prévu. Un règlement d’emprunt de 383 000 $ a été adopté pour financer la création des plans et de devis.
Rénovations majeures
Des rénovations majeures sont aussi anticipées à la gare du CN de la rue Frontenac, notamment au toit, à la structure et à la fondation du bâtiment. Une somme de 3,7 M$ est envisagée. L’état précis du bâtiment sera connu lors du dépôt du rapport de l’audit.
Des travaux sont aussi prévus au Centre culturel Fernand-Charest (4 M$), à la bibliothèque Adélard-Berger (3 M$), à l’église Sainte-Marguerite-de-Blairfindie (2,2 M$), à la bibliothèque de L’Acadie (700 000 $) et à la bibliothèque de Saint-Luc (500 000 $), tous à la suite de l’audit. Ces projets ont été inscrits au programme triennal d’immobilisations 2022-2024.
Des rénovations majeures sont aussi requises à l’hôtel de ville et à l’aréna municipal.
Audit
L’audit technique actuellement réalisé par la Ville doit durer un an. À ce jour, environ 80 % des bâtisses ont été inspectées. L’exercice vise à établir un diagnostic complet, soit les composantes architecturales, mécaniques, électriques, structurales et civiles, de chacun des 140 bâtiments. Le parc immobilier comprend des édifices administratifs, des bâtiments communautaires et de loisirs, des usines de filtration, des stations de pompage et des usines d’épuration des eaux, notamment.
Le rapport de l’audit doit être déposé à la fin du premier trimestre de 2022. L’exercice se base sur celui fait par le gouvernement du Québec. L’état des immeubles sera classé en cinq indices, soit A (très bon), B (bon), C (satisfaisant), D (mauvais) et E (très mauvais).
L’objectif est d’établir une planification stratégique, soit un plan de match pour l’entretien des immeubles en fonction de leur utilité fonctionnelle et occupationnelle. Ainsi, un premier plan directeur des biens immobiliers (PDBI) sera élaboré pour l’ensemble du parc immobilier.
«Cet exercice permettra à la Ville d’avoir l’état de la situation actuelle et de mettre en place une stratégie à long terme pour assurer le maintien des actifs et répondre aux besoins des citoyens pour les prochaines années», écrit la Ville dans son document d’appel d’offres pour la réalisation de l’audit technique et du PDBI. Ces derniers sont réalisés par le Groupe TBM au coût de 349 905,41 $.