Appel à la vigilance pour éviter les incendies de forêt

Par meganchampagne
Appel à la vigilance pour éviter les incendies de forêt
Un incendie avait été déclenché par une cause humaine en 2013 au mont Saint-Grégoire. (Photo : (Photo: Le Canada Français - Archives))

Cette année, la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) diffuse des bulletins de risques de manière très hâtive, surtout pour les régions de la Montérégie, de l’Estrie et du Centre-du-Québec. Il sera important de faire preuve de vigilance dans la région, surtout dans des endroits comme le mont Saint-Grégoire. 

« Pour votre secteur, nous avons effectué nos calculs de danger environ trois semaines à l’avance, comparativement aux autres années. C’est la première fois que l’on agit aussi tôt, entre autres en raison du peu de neige au sol », explique Josée Poitras, porte-parole pour la SOPFEU. La fonte hâtive de la neige et le temps plus sec sont des conditions favorables à l’éclosion d’incendies. 

« Présentement, on évalue que les risques sont encore bas, mais il suffit d’avoir quelques journées plus chaudes pour que le danger augmente », précise la porte- parole. Il est possible de vérifier le niveau de danger d’incendie dans chacune des régions de la province en consultant une carte sur le site Web sopfeu.qc.ca. 

Inquiétant

Pour l’équipe du Centre d’interprétation du milieu écologique (CIME) du Haut-Richelieu, le printemps qui s’annonce doux et sec est inquiétant, surtout pour les milieux forestiers de la région, dont le mont Saint-Grégoire et le parc naturel des Parulines, situé dans le secteur L’Acadie, à Saint-Jean-sur-Richelieu. 

« Le printemps est une période critique pour les feux de forêt, surtout lorsque les feuilles ne sont pas encore sorties dans les arbres. Nous avons été épargnés durant plusieurs années, mais ça ne s’annonce pas bien pour 2024 », commente Renée Gagnon, directrice générale de CIME Haut-Richelieu, basé à Mont-Saint-Grégoire. 

Parmi les feux les plus marquants survenus au mont Saint-Grégoire, on se rappellera notamment un incendie en 2013, de cause humaine, ainsi qu’un autre en 2015, dont les causes restent méconnues. « L’incendie de 2015 avait brûlé pas moins de trois hectares de forêt. Cela a causé beaucoup de dommages à long terme, car plusieurs arbres morts ou fragilisés sont tombés dans les années subséquentes », raconte Mme Gagnon. La SOPFEU était aussi intervenue sur le territoire et des avions-citernes avaient été utilisés pour arrêter la propagation du feu. 

Causes courantes

Les causes humaines sont très courantes lorsqu’il est question de feux de forêt. Selon la SOPFEU, l’une des causes les plus fréquentes est l’utilisation du feu pour nettoyer son terrain du feuillage. « Un tel geste est menaçant pour les forêts et peut être remplacé par d’autres solutions comme le compostage », mentionne Josée Poitras. 

Les fumeurs doivent aussi faire très attention avec leurs mégots de cigarettes. « Lors de randonnées, il serait l’idéal de ne pas fumer dans les sentiers. Il est aussi important que les fumeurs disposent bien de leurs cigarettes en les ramenant avec eux ou en s’assurant qu’elles sont bel et bien éteintes », indique Renée Gagnon. Les feux de camp et les feux d’artifice, qui sont d’ailleurs interdits, ont aussi déjà causé des incidents dans la montagne. 

29 M$

Lors du dépôt du plus récent budget provincial, la SOPFEU s’est vu accorder un montant de 29 M$ supplémentaires pour cinq ans. « Cette somme représente beaucoup pour nous, car elle nous permettra de mieux nous préparer pour la prévention et la suppression des feux. Nous pourrons faire l’embauche de plus de personnel et nous procurer davantage d’équipement et d’infrastructures », souligne la porte-parole de l’organisme. 

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