À un an des élections municipales, l’ancienne présidente de la Commission scolaire des Hautes-Rivières (CSDHR), Andrée Bouchard, confirme que son nom sera imprimé sur les bulletins de vote. Elle briguera la mairie de Saint-Jean-sur-Richelieu avec une équipe.
Elle se présente comme une candidate rassembleuse. «J’aurai toute une équipe pour les élections de 2021, mais j’ai l’intention de faire équipe avec les gens qui seront élus. Je crois davantage à un partage de valeurs qu’à une ligne de parti. Ça a toujours été important pour moi de respecter l’opinion de chacun en sachant que des opinions différentes nous forcent à sortir de la boîte et à trouver autre chose.»
L’identité de ses collaborateurs n’a pas été dévoilée, mais elle souligne avoir été approchée par certaines personnes. Elle a aussi contacté les conseillers municipaux indépendants pour connaître leurs intentions. «Pour les Johannais, je pense qu’une équipe gagnante serait composée de gens d’expérience et de nouveaux venus», poursuit-elle. Sa formation se nommera Équipe Andrée Bouchard. Elle réalise actuellement les démarches auprès du Directeur général des élections du Québec pour enregistrer ce nom.
Aptitudes relationnelles
Andrée Bouchard, qui a présidé le conseil d’administration de la CSDHR de 2003 à 2020, fait un parallèle entre son ancienne fonction et la mairie. «J’ai accompagné pendant plus de 15 ans un conseil d’élus. Un conseil scolaire ou un conseil municipal, ce sont des élus qui travaillent dans une relation de confiance avec des administrateurs au service des citoyens. Dans mon cas, les citoyens étaient les élèves et les membres du personnel. Dans le cas d’une ville, ce sont tous les citoyens qui bénéficient des services d’une ville et c’est de l’argent public qui fait vivre le conseil», dit-elle.
«Ça prend des aptitudes relationnelles entre les élus et les gens qui travaillent à l’administration, enchaîne-t-elle. Ça en prend aussi avec les autres paliers gouvernementaux et les autres organismes. Une ville, ce n’est pas une planète solitaire. C’est en relation avec d’autres municipalités. C’est important de soigner ses rapports.»
Démarche sérieuse
Mme Bouchard est consciente qu’elle devra se faire connaître autrement, et non pas comme ex-présidente de la CSDHR. Elle souligne du même coup que le vent de changement aux États-Unis lui donne espoir.
«J’aimerais prouver aux Johannais mon sérieux à vouloir offrir mieux pour Saint-Jean-sur-Richelieu. J’aimerais l’amener plus loin. Quand je fais un bilan des dernières années, mon constat est que la Ville a été dans l’immobilité tant dans la MRC qu’au niveau national. Je suis très fière de Saint-Jean-sur-Richelieu qui est ma ville d’adoption. Mais actuellement, à cause du climat politique, je constate que ce sentiment de fierté n’est pas généralisé.»
Elle compte poursuivre ses diverses implications au sein de la communauté. Elle fait notamment partie du comité culturel du Haut-Richelieu, elle est membre du conseil d’administration du Musée du Haut-Richelieu et de celui de l’Atelier industriel. Elle est aussi vice-présidente de Culture Montérégie ainsi que membre chez Art[o] et à la SPEC.
Enjeux
Mme Bouchard mentionne qu’elle n’a pas encore rédigé son programme électoral. Elle a toutefois ciblé des enjeux sur lesquels elle souhaiterait agir.
Elle veut s’attarder sur les services aux citoyens ainsi que sur la gestion des finances publiques. Mme Bouchard est d’avis que la municipalité serait mûre pour un nouveau plan de conservation de ses milieux naturels. Elle souligne toutefois que de belles réalisations environnementales ont été réalisées. La candidate à la mairie veut aussi se concentrer sur les activités culturelles, sociales et sportives ainsi que sur le développement socio-économique.
Elle est favorable au projet de zone d’innovation, mais elle le dissocie d’un parc industriel. «Ce sont deux choses différentes. L’un n’est pas nécessaire à la survie de l’autre», dit-elle. En ce qui a trait à la création d’un éventuel parc d’affaires, elle croit qu’une consultation publique sur l’offre et la demande en matière d’espaces industriels est nécessaire.
Enfin, Mme Bouchard est favorable au maintien de l’aéroport. «Mais je suis en faveur d’une saine cohabitation avec les citoyens. Je pense qu’il faut aller au bout des mesures d’atténuation et de leur application», souligne celle qui réside dans le quartier de l’aéroport. Elle croit également que des moyens doivent être pris pour rentabiliser le site.
Bravo en espérant avoir un esprit d’équipe, meilleur au sein de tout conseiller et du maire que nous connaissons maintenant à l’hotel de ville