Éclosion majeure de COVID-19 à l’école Saint-Lucien

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Par Valerie Legault
Éclosion majeure de COVID-19 à l’école Saint-Lucien
Avec 14 cas positifs depuis une semaine, aucune autre école du Centre de services scolaire des Hautes-Rivières n'est touchée aussi sérieusement que l'école Saint-Lucien. (Photo : Le Canada Français - Jessyca Viens-Gaboriau)

Une éclosion de coronavirus s’est répandue comme une traînée de poudre à l’école Saint-Lucien, dans le secteur Saint-Jean. En une semaine, au moins dix élèves et deux membres du personnel ont été déclarés positifs à la maladie. Quatre classes sont fermées, mais il n’est pas question de confiner l’ensemble de l’école.

Le premier cas a été annoncé le jeudi 22 octobre. Deux autres se sont ajoutés le lendemain, vendredi. Le dimanche 25 octobre, les parents apprenaient par courriel la confirmation de trois nouveaux cas. Le jour suivant, il y en a eu deux fois plus, soit six cas additionnels, pour un total de 12 personnes infectées. Les deux derniers cas ont été annoncés hier (mercredi).

Aucune autre école du Centre de services scolaire des Hautes-Rivières (CSSDHR) n’est touchée aussi sérieusement. «Lundi, nous étions inquiets. En plus, nous avons des classes de concentrations sportives et artistiques dont les élèves voyagent avec ceux du secondaire. L’école Saint-Lucien est celle qui nous préoccupe le plus», avoue la directrice générale du CSSDHR, Dominique Lachapelle.

La gestionnaire affirme que la situation est sous contrôle. Les enseignants sont très prudents et portent tous leur équipement de protection individuel. Il n’est pas question de fermer l’école.

Nettoyage
Des mesures d’hygiène et de salubrité encore plus importantes ont été mises en place pour enrayer l’éclosion. «Nous avons dépensé quelques millions de dollars en achat de produits désinfectants et en nettoyage, souligne Dominique Lachapelle. Tous les milieux sont impeccables, tout le temps.»

La liste des écoles avec au moins un cas de coronavirus s’allonge d’une semaine à l’autre depuis un mois. Deux autres écoles sont sous surveillance.
À l’école Saint-Alexandre, deux groupes sont en confinement à la suite de la confirmation des cas de deux élèves et d’un membre du personnel. L’École professionnelle des métiers, dans l’édifice Normandie, a aussi dû fermer un groupe après que deux élèves et un membre du personnel eurent contracté la COVID-19.

«La pédagogie continue» dans toutes les classes fermées, insiste Mme Lachapelle. L’enseignement se donne sur l’application Teams et des travaux sont envoyés à la maison.

70 personnes
Près de 70 personnes qui fréquentent les établissements d’enseignement de la région ont contracté la COVID-19 depuis la rentrée scolaire. On recense cinq élèves adultes, une vingtaine d’autres au secondaire ainsi que 32 élèves dans les écoles primaires. Dix membres du personnel sont également affectés.

Si une école devait fermer, le Centre de services scolaire des Hautes-Rivières doit pouvoir offrir le même service à tous les élèves. «On essaie de viser un ordinateur par élève, dit la directrice générale. On n’en est pas là en ce moment. Nous avons commandé du matériel informatique et nous sommes toujours en attente de la livraison.» Il faudra ensuite configurer tous les appareils. Ce sera un travail «très gros et très coûteux», confirme-t-elle.

Dominique Lachapelle se croise les doigts pour ne pas en arriver là. Quand elle se compare, elle se console. D’autres Centres de services scolaires sont en moins bonne posture que celui des Hautes-Rivières.

Santé mentale
«Si les enfants étaient privés d’école, ce ne serait pas très bon pour leur équilibre, s’inquiète-t-elle. L’école leur permet de se déposer, d’avoir des contacts avec les autres. Il faut leur donner du temps de qualité. Nos ressources humaines travaillent très fort en ce sens. Ce serait important de le mentionner dans votre article», déclare la directrice générale.

Mme Lachapelle se dit très préoccupée par la santé mentale de ses troupes et des élèves, peu importe leur niveau. Les tâches se sont alourdies pour tout le monde depuis le début de la pandémie. Elle croit que le temps est venu pour son organisation de réfléchir à la façon de s’assurer que tout le monde va bien.

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