La Sûreté du Québec a ouvert une enquête à la suite d’un événement dangereux survenu le vendredi 12 avril, sur l’autoroute 35. Une conductrice a reçu une grosse roche sur son pare-brise, vraisemblablement jetée par un individu depuis le viaduc du chemin Saint-André.
« Le manque de jugement, c’est dommageable jusqu’à la mort. On a tous été très chanceux », témoigne Albane Cannaferina, résidente de Saint-Jean-sur-Richelieu. Le vendredi 12 avril, peu avant 8 heures du matin, la conductrice roule en direction de Saint-Hubert sur l’autoroute 35.
Alors qu’elle passe sous le viaduc du chemin Saint-André, elle raconte entendre « un gros boom ». Une roche d’environ 5 pou- ces de diamètre vient de tomber sur son capot avant de rebondir sur son pare-brise. Le premier réflexe de la conductrice est de garder les mains sur son volant, puis de regarder dans le rétroviseur, dans lequel elle remarque une personne courant sur le pont en direction de l’île Sainte-Thérèse.
Albane Cannaferina fait alors preuve d’un grand sang-froid et continue à rouler vers sa destination, malgré les éclats de vitre sur elle. « Si je m’étais arrêtée ou que j’avais freiné, je serais morte », assure-t-elle. La conductrice explique en effet qu’au moment de l’impact, une semi-remorque de 53 pieds la suivait et une voiture la dépassait.
En outre, de par la configuration de l’autoroute 35 à cet endroit, la résidente de Saint-Jean-sur-Richelieu assure que si elle n’avait pas eu les bons réflexes, elle aurait pu traverser l’autoroute et entrer en collision avec les véhicules roulant en sens inverse.
Enquête en cours
Albane Cannaferina explique avoir appelé la police dès son arrivée à destination, à Saint-Hubert. La Sûreté du Québec a alors ouvert une enquête. Aucune collision ni aucun blessé n’est à déplorer à la suite de cet événement, survenu au kilomètre 50 de l’autoroute 35.
La conductrice s’en tire donc indemne, bien qu’elle ait reçu des éclats de verre du pare-brise, notamment au visage. « Depuis que cela m’est arrivé, c’est sûr que je regarde beaucoup plus ce qui se passe sur les ponts lorsque je roule sur l’autoroute », témoigne-t-elle.
Pour l’heure, aucun suspect n’a été interpellé dans le cadre de l’enquête. « Ça m’étonnerait qu’ils le retrouvent. Je n’ai pas été d’une grande aide non plus [pour l’identification] », déplore Albane Cannaferina qui souligne que tout s’est passé très vite.
En début 2024, un individu avait été arrêté dans la région de Sherbrooke pour le même type de méfait. Au moins six automobilistes avaient reçu des roches sur leurs pare-brise, jetées depuis des viaducs sur le chemin Sainte-Catherine. L’homme de 44 ans possédait un lourd historique criminel.
