Une armée de bénévoles freinée par la CCQ

Un projet communautaire pour repeindre l’école primaire de Saint-Sébastien pendant la semaine de relâche a pris fin abruptement mardi, lorsqu’une inspectrice de la Commission de la construction du Québec (CCQ) s’est présentée sur les lieux.

Depuis samedi, une armée de bénévoles se mobilisait à l’école Capitaine-Luc-Fortin pour faire une surprise de taille aux élèves.

«C’était complètement secret, explique François Bergeron, de la Commission scolaire des Hautes-Rivières. Le concept était de repeindre l’école avec des couleurs ludiques.»

Jusqu’à trente bénévoles ont mis la main à la pâte chaque jour. On comptait de nombreux parents, ainsi que des élus des deux communautés qui fréquentent l’établissement scolaire, soit Venise-en-Québec et Saint-Sébastien.

«On dit que cela prend une ville pour élever un enfant, cela résumait le projet. On voyait des parents qui gardaient les enfants des autres familles pour libérer des mains. C’était beau à voir.»

Il n’y avait aucun coût rattaché à cette initiative. La peinture était offerte gratuitement par un commanditaire. Un entrepreneur-peintre était également sur place bénévolement pour diriger les équipes et réaliser les travaux en hauteur.

«C’était un projet comme on en voit rarement. On parlait d’une facture à zéro dollar, alors que ça coûte environ 100 000$ pour repeindre une école de cette taille. Avec les coupures de budget, l’esthétique des établissements scolaires n’est pas une priorité. C’est la communauté qui a rendu cette idée possible», rappelle François Bergeron.

Frein

Les travaux avançaient rondement à l’école, lorsqu’une inspectrice de la CCQ s’est présentée sur place, en fin d’après-midi mardi. L’organisme avait reçu une plainte.

«Les bénévoles rangeaient leurs pinceaux à son arrivée. Elle a dit que chaque personne présente pouvait avoir une amende de 200$. La situation était assez cavalière», précise celui qui est directeur des Ressources matérielles à la Commission scolaire.

Même si le travail était supervisé par un entrepreneur-peintre, l’inspectrice a reproché l’absence de cartes de compétence pour les travailleurs bénévoles.

«Nous devrons embaucher et rémunérer l’entrepreneur-peintre pour la fin des travaux, annonce François Bergeron. Nous n’avons pas le choix, car on ne peut pas laisser l’école dans cet état.»

Il était trop tôt pour estimer la facture que cela représentera pour l’établissement scolaire qui compte une centaine d’élèves.

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