Adapter ses séances de course aux conditions hivernales

Par Richard Hamel
Adapter ses séances de course aux conditions hivernales
Les membres du club les Courailleurs du Haut-Richelieu s'entraînent tous les dimanches sur la bande du canal. (Photo : (Photo Le Canada Français - Julien Saguez))

Il n’y a pas de saison morte pour les inconditionnels de la course à pied. Bien qu’ils soient plus nombreux à courir durant l’été, les grands adeptes ne prennent pas de congé pendant l’hiver. Ils s’assurent cependant d’adapter leurs séances aux conditions hivernales.

Membre du club Les Courailleurs de Saint-Jean-sur-Richelieu depuis plusieurs années, Philippe Lasnier ne ralentit pas le rythme durant la saison froide. Il court plus de 3000 km par année dans les rues de la ville. En 2023, il a totalisé 255 km en janvier, 252 km en février et 311 km en mars.

« Le froid, ça ne m’arrête pas. Il suffit de s’habituer aux conditions changeantes. La glace, c’est le pire ennemi du coureur. Il faut être prudent », dit-il.

Pantalons, manteaux, espadrilles, tuques et de bons gants font entre autres partie de sa garde-robe de course. « Il ne faut pas oublier les lunettes fumées et la crème solaire », ajoute-t-il.

Les habitués vous le diront. Le secret est de porter plusieurs couches minces et de s’habiller comme s’il faisait dix degrés de plus.

Saint-Eugène

Philippe Lasnier court environ 10 km tous les matins de la semaine. Il en rajoute les week-ends. Son lieu de prédilection durant l’hiver? Le quartier Saint-Eugène.

« La bande du canal, c’est souvent mal déneigé et raboteux. Je préfère courir dans le secteur des rues Smith et Foisy. Ce sont des rues larges et bien éclairées. Et il y a peu de circulation », dit-il.

Philippe Lasnier a couru 48 marathons, dont plusieurs aux États-Unis. D’ailleurs, il participera à son prochain le 19 mai à Denver, au Colorado. Il s’agira d’un marathon dans un 35e État américain. « J’ai couru des marathons dans tous les mois de l’année, sauf en février », précise-t-il.

Bien se vêtir

Également membre des Courailleurs depuis une quinzaine d’années, Annie Desroches s’adonne à des séances de course à toutes les saisons.

Elle court entre 5 et 10 km, à raison de deux ou trois fois par semaine. Les séances ont lieu les mardis en soirée à l’île Sainte-Thérèse et les dimanches en matinée sur la bande du canal.

« Je ne suis pas une coureuse élite. Je cours pour le plaisir. Surtout l’hiver, je cherche moins la performance. Courir dans la neige, c’est plus difficile. On fait de plus petits pas », dit-elle.

Annie Desroches adopte aussi le principe de se vêtir en multicouche et comme si le thermomètre affichait dix degrés de plus. « Après cinq minutes, on commence déjà à avoir plus chaud. C’est important aussi de bien s’hydrater », dit-elle.

Elle précise qu’un pantalon muni d’une fermeture éclair à la cheville, un chandail à manches longues et à manches courtes, un coupe-vent, des bas en laine mérinos, un cache-cou, une tuque, des gants ou des mitaines et de bonnes chaussures lui assurent un bon confort durant ses séances de course. Mme Desroches note que des vêtements vendus dans des boutiques spécialisées représentent un bon investissement.

Sécurité

En plus de faire preuve de prudence sur la neige et la glace, les coureurs doivent également tenir compte de la circulation automobile, alors que les heures d’ensoleillement durant l’hiver sont réduites.

« On trouve une panoplie d’objets pour la sécurité. Moi, je porte un brassard vert fluo sur mon bras. On peut porter des bandes réfléchissantes aux chevilles ou un »x fluo» dans le dos », mentionne Annie Desroches.

Garder le rythme

Entraîneur et athlète, Sean Lajeunesse prône également la sécurité lors des séances de course à l’extérieur durant la période hivernale. « Il y a moins d’heures d’ensoleillement. C’est important de porter des bandes réfléchissantes sur nos vêtements pour être bien visibles. »

Au chapitre de l’habillement, Sean Lajeunesse met l’accent sur l’importance de bien se chausser. « Des chaussures de trail permettent une bonne adhérence sur la neige et la glace. »

Adapter son entraînement

L’athlète johannais invite par ailleurs les coureurs à continuer leurs séances de course en hiver pour ne pas perdre le rythme, mais d’adapter son entraînement selon les aléas de dame Nature.

« On court plus lentement et on fait de plus petits pas en hiver. Il faut donc tenir compte de la durée de la séance plutôt que de la distance à parcourir », résume-t-il.

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