LPHF: Montréal subit une défaite de 4-3 en tirs de barrage contre Toronto

Michel Lamarche, La Presse Canadienne
LPHF: Montréal subit une défaite de 4-3 en tirs de barrage contre Toronto

MONTRÉAL — Marie-Philip Poulin est reconnue comme étant la plus grande joueuse de hockey féminin au monde et Ann-Renée Desbiens, la meilleure gardienne de but. Les deux vedettes de la formation de Montréal de la LPHF ont offert des moments fantastiques à leurs partisans samedi soir à l’Auditorium de Verdun, mais pas assez pour faire gagner leur équipe.

Lauriane Rougeau a trouvé le fond du filet lors de la sixième ronde de tirs de barrage et la formation de Toronto a arraché une victoire de 4-3 devant une autre salle comble de 3232 spectateurs.

Après que Kristen Campbell eut stoppé la tentative de Laura Stacey, Rougeau a battu Desbiens d’un tir dans la partie supérieure, au-dessus de la mitaine de la gardienne montréalaise, pour mettre fin à un autre match endiablé.

Lors de la séance de tirs de barrage, Poulin s’est présentée quatre fois devant Campbell, qui a bloqué trois de ses tentatives. Tereza Vanisova a aussi tenté sa chance, sans succès.

Questionnée sur sa décision d’envoyer Poulin en quatre occasions lors de la séance ultime, ce que la ligue permet contrairement à la LNH par exemple, l’entraîneuse-chef Kori Cheverie y est allée d’une réponse toute simple.

«Pourquoi pas? Meilleure joueuse au monde.»

«Quand une joueuse comme ‘Pou’ connaît un match comme celui qu’elle a eu, c’est un beau luxe de pouvoir retourner vers elle lorsqu’elle se sent bien. Elle a joué un grand match, et pourquoi ne pas utiliser une joueuse qui connaît du succès?»

Hannah Miller a aussi marqué pour Toronto durant la séance de tirs de barrage.

Poulin avait marqué deux des trois buts du Montréal en temps réglementaire, incluant un filet spectaculaire en toute fin de troisième période qui a forcé la prolongation.

Sarah Bujold a également trompé la vigilance de Campbell, qui a fait face à 24 tirs. Leah Lum a récolté deux mentions d’aide.

Du côté de Toronto, Jocelyne Larocque (1er), Maggie Connors (1er) et Natalie Spooner ont déjoué Desbiens, qui a peut-être joué son meilleur match de la jeune saison.

Toronto s’est présenté à l’Auditorium de Verdun au dernier rang de la ligue, avec une seule victoire en cinq parties.

Pourtant, les Torontoises ont contrôlé le tempo du match à partir du milieu de la première période et ont complété la partie avec 40 tirs.

Le prochain match de l’équipe de Montréal aura lieu mercredi soir prochain, au Minnesota.

Desbiens à la rescousse

Après les 20 premières minutes de jeu, la formation montréalaise détenait une avance de 1-0. Ce qui ne veut pas dire qu’elle a formé la meilleure équipe sur la patinoire. Bien au contraire.

Et le tableau des tirs aux buts — 14 à six en faveur des visiteuses — le démontrait clairement.

Avant que Desbiens ne se mette à afficher tout son talent, la troupe de Kori Cheverie a ouvert la marque à 11:21 quand Bujold a profité du rebond d’un tir de Lum pour déjouer Campbell.

Desbiens a connu ses meilleurs moments de la période avec un peu moins de quatre minutes à écouler.

Même sans son bâton, qui se trouvait derrière son filet, elle a été fumante à l’endroit de Spooner, en deux occasions, Sarah Nurse et Maude Poulin-Labelle, tout ça dans un intervalle d’une trentaine de secondes.

Ce moment particulier et les autres qui ont suivi n’ont pas servi à consoler Desbiens.

«Je vais être honnête, je suis vraiment mauvaise perdante. Je ne pense pas que je suis capable d’apprécier une défaite. Je suis quelqu’un qui veut toujours gagner dans la vie peu importe ce que je fais», a déclaré Desbiens.

«Oui, individuellement, ç’a quand même bien été, mais il y a des choses que je vais retourner voir et que je vais travailler. C’est très dur pour moi d’apprécier une défaite.»

Desbiens n’a rien pu faire sur le filet égalisateur de Larocque, inscrit à 3:01 de la période médiane. Mais Poulin a redonné l’avance à l’équipe de Montréal quelque cinq minutes plus tard.

Une fois de plus, Lum a été à l’origine du jeu, cette fois en coupant une passe d’Emma Maltais près de sa ligne bleue avant de diriger la rondelle vers Claire Dalton.

Celle-ci n’a fait que faire dévier le disque vers Poulin, qui est parvenue à s’échapper et déjouer Campbell d’un tir parfait dans la partie inférieure gauche du filet.

Desbiens a protégé cette avance pendant le reste de la deuxième période, à l’issue de laquelle les visiteuses détenaient un net avantage de 29-16 au chapitre des tirs aux buts.

Comme lors de la deuxième période, Toronto a frappé tôt au retour de l’entracte, cette fois grâce à Connors, qui a battu Desbiens du côté de la mitaine à 2:32.

Les Torontoises ont pris l’avance pour la première fois du match avec 1:24 à écouler quand Spooner, oubliée devant le filet de Desbiens, a touché la cible à la suite d’une passe de Sarah Nurse.

Mais Poulin, cette joueuse des grandes occasions, a littéralement fait exploser le toit de l’Auditorium de Verdun en déjouant tout le monde, dont Campbell, alors qu’il ne restait que 17,3 secondes au cadran.

«Tout, mais à la fois rien du tout», a répondu Erin Ambrose lorsqu’elle s’est fait demander si des aspects du jeu de Poulin la surprenaient encore aujourd’hui.

Ambrose lui a ensuite payé le compliment suprême.

«J’ai franchement secoué la tête lorsqu’elle a marqué ce but égalisateur. Elle est façonnée comme personne d’autre. C’est la meilleure capitaine, la meilleure leader que j’aie jamais eue. Marie-Philip Poulin est, je dirais, la plus grande joueuse de hockey féminin de l’histoire.»

Les Montréalaises ont eu une chance de gagner le match en prolongation lors d’une supériorité numérique, mais Campbell a bloqué les deux puissants tirs de Poulin, venus de la pointe droite.

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