Valorisation du français: 300 $ par enseignant pour l’achat de livres québécois

Caroline Plante, La Presse Canadienne
Valorisation du français: 300 $ par enseignant pour l’achat de livres québécois

QUÉBEC — À compter de septembre, chaque enseignant du primaire disposera de 300 $ pour acheter des livres pour sa classe, a annoncé mardi le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville.

Il s’agit d’une initiative visant à susciter l’intérêt des élèves pour la lecture et à valoriser le français, a expliqué M. Drainville en conférence de presse à l’école Saint-Albert-le-Grand de Québec.

Il calcule que chaque enseignant dans les 34 000 classes du Québec pourra acheter 18 livres cette année, puis 18 autres l’année prochaine et ainsi de suite jusqu’en 2027-2028.

Cela équivaudrait à 616 000 livres au total par année dans les classes des écoles primaires. Coût de la mesure: 55,6 millions $ sur cinq ans. 

«Je le résumerais ainsi: je souhaite que (…) les élèves soient entourés de livres», a déclaré M. Drainville, en précisant que la priorité devra être donnée aux livres québécois.

«Quand on y pense, on fait d’une pierre deux coups. Quand ils découvrent la langue à travers un livre de chez nous, ils apprennent la langue, ils développent des habiletés en matière de lecture, puis ils se familiarisent également avec la culture québécoise, donc c’est vraiment gagnant-gagnant», a-t-il ajouté.

M. Drainville n’a pas caché sa préférence pour les copies imprimées, mais l’achat de livres numériques sera également autorisé. Le ministre s’est par ailleurs dit en réflexion concernant le temps d’écran en classe.

Quoi qu’il en soit, la lecture constitue l’une des premières clés de la réussite éducative. Il s’agit là d’un «ingrédient essentiel» pour l’apprentissage du français, mais aussi pour toutes les autres matières, a-t-il dit.

Actuellement, plusieurs enseignants achètent des livres neufs de leur poche, ce qui n’est pas «normal», a souligné le ministre.

L’annonce de mardi serait la première d’une série d’actions à venir dans les prochaines semaines, le tout faisant partie d’une stratégie pour «replacer le français et son enseignement au cœur des préoccupations dans le monde de l’éducation», selon un communiqué diffusé par le gouvernement. 

«Le pari que nous faisons, c’est que le niveau de maîtrise du français va s’améliorer, et ce que je souhaite, c’est que les taux de réussite en français s’améliorent.

«Si ça marche la stratégie (…), à terme, ce que je souhaite, c’est que le taux de réussite en français, dans les classes, mais éventuellement dans les examens également, s’améliore», a indiqué le ministre Drainville.

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