Une mère qui a enlevé son enfant «pour le protéger» écope d’une peine avec sursis

Kelly Geraldine Malone, La Presse Canadienne
Une mère qui a enlevé son enfant «pour le protéger» écope d’une peine avec sursis

SASKATOON — Une femme de la Saskatchewan accusée d’avoir simulé sa mort et celle de son enfant avant de se réfugier aux États-Unis a été condamnée à une peine d’emprisonnement avec sursis d’un an, qu’elle pourra purger dans la communauté.

Dawn Walker a également été condamnée à 18 mois de probation et à 300 heures de travaux communautaires. Elle ne peut avoir de contact avec son enfant sans surveillance et doit rester en Saskatchewan.

Selon la procureure de la Couronne, cette peine envoie le message que les gens ne peuvent pas se faire justice eux-mêmes s’ils ne sont pas satisfaits des décisions du tribunal de la famille.

Le juge Brad Mitchell, de la Cour provinciale, a accepté la recommandation conjointe de peine, après que l’accusée a plaidé coupable, jeudi, à trois accusations – deux chefs de contrefaçon et un chef d’enlèvement en violation d’une ordonnance de garde ou de parentalité.

Mme Walker et son enfant avaient été portés disparus en juillet 2022, après que sa camionnette a été retrouvée près d’une rivière dans un parc au sud de Saskatoon.

Certains craignaient que la mère et l’enfant ne se soient noyés, et des recherches ont été organisées. Mais Mme Walker et son enfant ont été retrouvés deux semaines plus tard par les autorités américaines, à Oregon City, dans l’Oregon.

Après son retour au Canada, les avocats et les proches de Mme Walker ont soutenu qu’elle avait été victime de violence conjugale. Cependant, le père de l’enfant a déclaré qu’il ne ferait jamais de mal à Mme Walker ou à leur enfant.

Mme Walker, une auteure réputée, a également travaillé pour la Fédération des nations autochtones souveraines, en Saskatchewan.

En présentant ses excuses, jeudi au tribunal, elle a déclaré qu’elle avait été peinée de constater la douleur qu’elle avait pu causer à une communauté autochtone qui avait déjà souffert.

La procureure Tyla Olenchuk a déclaré que la Couronne avait pris en compte les problèmes systémiques que doivent vivre les délinquants autochtones. Mais la poursuite ne reconnaît pas que l’accusée a été victime de son ex-conjoint ou que leur enfant était en danger.

Mme Walker, qui aurait traversé la frontière avec de fausses pièces d’identité, fait toujours face à deux accusations aux États-Unis liées à cette fraude.

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