Un homme qui a tué son fils de 13 mois en Saskatchewan condamné à 16 ans de prison

La Presse Canadienne
Un homme qui a tué son fils de 13 mois en Saskatchewan condamné à 16 ans de prison

PRINCE ALBERT, Sask. — Un homme qui avait battu à mort son fils de 13 mois, en Saskatchewan en 2022, a été condamné lundi à 16 ans de prison.

Kaij Brass, de Prince Albert, devait à l’origine être accusé de meurtre au deuxième degré, mais la Couronne a indiqué qu’il avait plaidé coupable à une accusation réduite d’homicide involontaire. L’inculpé a obtenu environ trois ans de crédit pour le temps qu’il a purgé en détention préventive.

Un exposé conjoint des faits indique que l’homme avait frappé à plusieurs reprises le petit Tanner Brass, en 2022, quelques heures après que la police se soit présentée pour un appel concernant les parents.

Le tribunal a appris que Kaij Brass et la mère du garçon s’étaient disputés et que l’accusé l’avait chassée de leur maison, ce qui a fait pleurer le petit. «La réaction (du bébé) a été naturelle (…) il était bouleversé», a déclaré le procureur Rob Parker au tribunal. «Mais plutôt que de le réconforter ou le consoler, ce que M. Brass dit avoir commencé à faire, il est devenu violent.»

Brass a donné une fessée au petit, puis l’a frappé à plusieurs reprises à la poitrine et à la tête. Le tribunal a appris que le père était fâché contre Mme Frenchman et s’en est pris au garçon, mais qu’il n’avait pas l’intention de le tuer.

L’exposé conjoint des faits indique que Brass a remarqué que le garçon respirait fort et saignait de la bouche, mais il est allé se coucher; lorsqu’il s’est réveillé, l’enfant était mort.

Brass a dit au tribunal qu’il était désolé pour ce qu’il avait fait et qu’il en assumait la responsabilité.

Me Parker a déclaré qu’il avait contacté les avocats de Mme Frenchman et qu’ils étaient au courant de la procédure judiciaire. Mais il n’a pas reçu de leur part une déclaration de la victime.

Des policiers négligents 

La Commission des plaintes du public a établi depuis que les policiers de Prince Albert qui s’étaient présentés au domicile dans les heures précédant la mort du bambin avaient fait preuve de négligence en ne s’assurant pas que l’enfant de 13 mois était en sécurité et qu’il allait bien.

Un rapport de la Commission publié l’année dernière a souligné que Mme Frenchman avait appelé le 9-1-1 plus tôt cette journée-là pour dire que Brass était en état d’ébriété et qu’il l’avait agressée.

Deux policiers dépêchés au domicile ont parlé avec Mme Frenchman à l’extérieur de la résidence, mais la femme n’a pas voulu qu’une enquête pour agression suive son cours. Le rapport de la Commission indique que les policiers ne sont pas entrés dans la résidence et n’ont pas tenté de vérifier si l’enfant allait bien. 

Ils ont estimé qu’il était préférable que l’enfant y reste avec son père. Ils ont ensuite emmené Mme Frenchman au poste pour qu’elle puisse dormir dans un endroit chaud, car tous les refuges pour femmes étaient pleins ce jour-là.

Cinq heures plus tard, Brass appelait le 9-1-1 pour dire qu’il avait tué son garçon.

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