Un Floridien plaide non coupable dans un procès lié au trafic de migrants au Manitoba

La Presse Canadienne
Un Floridien plaide non coupable dans un procès lié au trafic de migrants au Manitoba

DULUTH, Minn. — Un homme de Floride a plaidé non coupable, vendredi, à des accusations de trafic de personnes, dans l’affaire liée à la découverte, l’an dernier, d’une famille de quatre migrants indiens retrouvés morts de froid à quelques pas de la frontière canado-américaine, au Manitoba.

Steve Shand, âgé de 48 ans, a renoncé à la lecture de l’acte d’accusation avant de prononcer le plaidoyer par visioconférence, dans le cadre d’une mise en accusation brève, mais attendue depuis longtemps à Duluth, au Minnesota.

M. Shand a plaidé non coupable à un chef d’accusation pour avoir amené des personnes aux États-Unis illégalement et un chef pour les avoir transportées à l’intérieur du pays.

Un procès devant jury devait d’abord s’ouvrir le 17 juillet à Fergus Falls, au Minnesota, mais le juge Leo Brisbois, qui n’a pas encore statué sur un certain nombre de requêtes, a déclaré que la date finale dépendait du juge qui présidera l’affaire.

Steve Shand, de Deltona, en Floride, a été arrêté en janvier 2022 dans une région éloignée du nord du Minnesota, où des agents de la patrouille frontalière américaine l’avaient intercepté avec deux ressortissants indiens dans une fourgonnette louée.

Juste de l’autre côté de la frontière, près d’Emerson, au Manitoba, des policiers de la Gendarmerie royale du Canada ont découvert les corps de quatre personnes qui, selon les autorités, sont mortes de froid alors qu’elles tentaient d’entrer aux États-Unis à pied. M. Shand n’est pas accusé relativement à ces décès.

Les documents judiciaires déposés à l’époque indiquent qu’il ne fallut pas longtemps avant que les agents ne tombent sur un groupe de cinq migrants indiens qui traversaient à pied un blizzard menaçant avec des températures de -35 °C vers l’endroit où Steve Shand a été arrêté au Minnesota.

L’un d’eux portait un sac à dos contenant des vêtements pour enfants, des jouets et une couche qui, selon lui, appartenait à une famille de quatre personnes qui s’était séparée du groupe au cours de leur odyssée nocturne de 12 heures.

Des proches ont identifié les victimes comme étant Jagdish Patel, 39 ans, sa femme Vaishaliben, 37 ans, et leurs deux enfants: Vihangi, âgée de 11 ans, et Dharmik, âgé de trois ans.

La police indienne a déclaré qu’elle avait accusé depuis trois hommes qui auraient agi en tant qu’intermédiaires pour la famille et leur auraient fourni des documents.

Les trois hommes – Dashrath Chaudhary, Yogesh Patel et Bhavesh Patel, sans liens de parenté – font face à des accusations d’homicide coupable, de tentative d’homicide coupable, de traite de personnes et de complot criminel.

Les autorités américaines soupçonnent que l’affaire serait liée à une plus grande opération de trafic de personnes – un problème longtemps associé à l’activité le long de la frontière sud avec le Mexique, mais qui, selon certains législateurs à Washington, prend de l’ampleur à la frontière nord.

Le Service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis a signalé 11 583 «rencontres» avec des citoyens non canadiens en avril à la frontière nord ou dans les environs, contre 5317 en avril 2022.

Pour l’exercice 2023, les rencontres similaires totalisent déjà 76 471, plus que les 68 935 enregistrées au cours de l’ensemble des 12 mois de l’exercice 2022.

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