MONTRÉAL — Les travailleurs de l’entreprise Stelpro design se sont finalement syndiqués auprès des Métallos, non sans que le Tribunal ait eu à intervenir pour ordonner à l’employeur de cesser d’entraver les activités des Métallos et ait ordonné un vote au scrutin secret.
Stelpro est une entreprise d’équipement de chauffage et de ventilation à Saint-Bruno-de-Montarville. Quelque 350 salariés y travaillent.
Un petit syndicat interne y était présent avant que le syndicat des Métallos, affilié à la FTQ, tente de s’y implanter. Le parcours des Métallos a rapidement été semé d’embûches, au point où il avait adressé plusieurs plaintes au Tribunal administratif du travail.
Le 25 août dernier, le Tribunal avait ordonné un vote au scrutin secret, après avoir dû annuler le congédiement de la militante des Métallos dans l’entreprise, avoir ordonné à l’employeur de la réintégrer dans son emploi, avoir ordonné à l’employeur de l’indemniser, avoir conclu que l’employeur avait entravé les activités des Métallos et lui avoir ordonné de cesser de le faire.
Dans sa décision sur les plaintes du syndicat des Métallos, le Tribunal administratif du travail avait jugé que Stelpro design avait entravé les activités du syndicat des Métallos, notamment par de la «surveillance indue» et de la prise de photos des recruteurs.
Le Tribunal avait du même souffle ordonné la tenue d’un vote au scrutin secret, afin de vérifier la volonté réelle des travailleurs.
Ce scrutin s’est tenu le 13 octobre dernier et le Tribunal conclut que le syndicat des Métallos «obtient le plus grand nombre de voix parmi les salariés qui ont exercé leur droit de vote». Il l’accrédite donc pour représenter tous les salariés, sauf les employés de bureau, les dessinateurs et ceux qui sont normalement exclus par le Code du travail.
Du même souffle, il a révoqué l’accréditation que détenait le syndicat interne.
