Négociations: il n’y a pas que l’éducation et la santé, dit la fonction publique

Lia Lévesque, La Presse Canadienne
Négociations: il n’y a pas que l’éducation et la santé, dit la fonction publique

MONTRÉAL — Les syndiqués de la fonction publique se disent mis de côté dans le cadre de la négociation des conventions collectives qui a lieu entre Québec et les autres organisations syndicales dans la santé et l’éducation.

Dans une sortie conjointe mardi, six syndicats représentant des professionnels, des techniciens, des fonctionnaires, des ingénieurs, des ouvriers, par exemple, oeuvrant dans la fonction publique, ont dit être carrément oubliés par le gouvernement Legault.

Ils lui reprochent de n’en avoir que pour la santé et l’éducation, alors qu’on vient de vivre une crise avec le service en ligne SAAQclic, une pénurie de personnel dans les palais de justice qui entraîne des délais et de nombreux postes vacants en informatique, entre autres.

«Il y a un manque flagrant de considération pour les gens qu’on représente. Ça ne se transpose pas par de l’argent sur nos tables de négociations. On l’envoie vers la santé et l’éducation et nous demeurons les parents pauvres au niveau de la fonction publique», s’est plaint en entrevue Christian Daigle, président général du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec.

Les conditions de travail dans la fonction publique engendrent des difficultés de recrutement et de rétention du personnel là aussi, plaident ces syndicats.

M. Daigle évoque 1000 postes en informatique qui ne trouvent pas preneur au sein de l’appareil gouvernemental. 

Les ingénieurs à l’emploi du gouvernement sont aussi touchés, rapporte-t-il. «Il manque des ingénieurs aussi un peu, mais ce qui manque surtout, du côté des ingénieurs, c’est l’équipe qui va autour d’eux, donc le technicien en travaux publics, l’agent de secrétariat, l’agent de bureau. Donc, les ingénieurs se retrouvent eux à faire des tâches qui ne sont pas de leur niveau, parce qu’ils n’ont pas les effectifs pour faire leur équipe de travail», relate M. Daigle.

«Tout ça nous amène à aller vers la sous-traitance, qui coûte beaucoup plus cher», déplore-t-il.

Tout comme le front commun intersyndical et la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ), ces syndicats de la fonction publique rapportent des séances de négociation avec Québec trop peu nombreuses.

«C’est parsemé ici et là», soutient-il.

De son côté, la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, a dit à maintes reprises qu’elle voulait justement renouveler rapidement les conventions collectives des secteurs public et parapublic, tout en respectant la capacité de payer des contribuables.

Ces conventions, qui concernent 600 000 employés de l’État, sont arrivées à échéance le 31 mars dernier.

Partager cet article
S'inscrire
Me notifier des
guest
0 Commentaires
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires