ABBOTSFORD, C.-B. — Le Syndicat des agents correctionnels du Canada affirme que les prisons sont «envahies» par les drones qui larguent des armes et de la drogue, provoquant une vague de violence dans les établissements fédéraux.
Les membres du syndicat prévoient de manifester jeudi contre l’escalade de la violence devant le siège régional du Service correctionnel du Canada à Abbotsford, en Colombie-Britannique.
John Randle, président du syndicat régional pour le Pacifique, affirme qu’au moins un établissement en Colombie-Britannique enregistre généralement six ou sept observations de drones chaque nuit.
Il souligne que les agents correctionnels ne peuvent plus recourir à la «ségrégation disciplinaire» pour retirer temporairement un prisonnier d’une unité s’il se montre violent envers d’autres détenus ou des gardiens.
Le syndicat affirme dans un communiqué que ses membres sont «systématiquement» la cible d’agressions, causant souvent «des blessures physiques et psychologiques».
Il affirme que la recrudescence de la violence contre les agents correctionnels a provoqué une crise de santé mentale et que les conditions de travail et la structure de gestion des établissements ne répondent pas aux besoins des travailleurs de première ligne.
M. Randle s’attend à ce qu’au moins 100 membres se rassemblent jeudi à Abbotsford. Il affirme que la manifestation vise à dénoncer la violence à laquelle sont confrontés les agents, qui rentrent souvent chez eux blessés après leur quart de travail.
