Le député Chong obtient la qualité pour agir dans l’enquête sur l’ingérence étrangère

La Presse Canadienne
Le député Chong obtient la qualité pour agir dans l’enquête sur l’ingérence étrangère

OTTAWA — Le député conservateur Michael Chong a obtenu le droit de participer à part entière à l’enquête publique sur les ingérences étrangères lors des récentes élections canadiennes.

Il obtient ainsi la qualité pour agir à titre de partie dans le volet factuel et dans le volet élaboration de politiques des travaux de la Commission.

Marie-Josée Hogue, qui dirige la commission d’enquête, explique que cela est dû au fait que M. Chong affirme avoir fait l’objet de plusieurs campagnes de désinformation et d’autres formes d’ingérence menées par ou au nom de la Chine. Il soutient que les incidents seraient survenus de 2020 jusqu’à tout récemment, en mai 2023.

La décision de Mme Hogue indique qu’il existe également des allégations selon lesquelles le gouvernement fédéral n’aurait pas fait savoir à M. Chong qu’il était la cible d’une ingérence étrangère, et qu’il s’agirait d’un échec de la part du gouvernement.

M. Chong affirme que «c’est en lisant le Globe and Mail qu’il aurait appris que le gouvernement canadien savait, depuis 2020, qu’un diplomate chinois glanait des informations à son égard et à l’égard de sa famille élargie vivant à Hong Kong, pour ensuite les transmettre aux autorités chinoises», soulève la décision de Mme Hogue. 

Elle mentionne que sans se prononcer à savoir si cela constitue un échec de la part du gouvernement, elle estime que M. Chong «a un intérêt personnel et direct dans les conclusions» auxquelles elle pourrait parvenir «quant au caractère adéquat ou non des actes posés à son égard par le  gouvernement».

Mme Hogue ne commente pas ces critiques, mais affirme que cela signifie que M. Chong a un intérêt personnel et direct dans les conclusions de l’enquête, de même que les politiciens Han Dong et Michael Chan, qui ont obtenu le statut plus tôt ce mois-ci.

Le statut de M. Chong dans l’enquête est plus important et distinct de celui du Parti conservateur fédéral, qui a obtenu le statut d’intervenant plus tôt ce mois-ci aux côtés du Nouveau Parti démocratique (NPD).

Le Parti conservateur et le NPD auront ainsi le droit «d’être informés de la tenue de toutes les audiences publiques de la Commission, d’y assister, d’accéder aux pièces devant être introduites en preuve et de présenter des observations». Ils ne pourront toutefois pas interroger les témoins, sauf s’ils démontrent que cela serait approprié, a expliqué Mme Hogue. 

La commission examinera les tentatives d’ingérence de la Chine, de la Russie et d’autres États étrangers, ainsi que des acteurs non étatiques, et commencera à tenir des audiences publiques en janvier.

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