L’audience concernant la demande d’injonction contre Northvolt doit se tenir mercredi

La Presse Canadienne
L’audience concernant la demande d’injonction contre Northvolt doit se tenir mercredi

MONTRÉAL — Après deux reports, c’est ce mercredi matin que doit avoir lieu au palais de justice de Montréal l’audience concernant la demande d’injonction qui a été déposée contre Northvolt en lien avec les travaux sur le site de sa future usine de la Montérégie.

La procédure s’est amorcée la semaine dernière, mais le juge David R. Collier, de la Cour supérieure du Québec, avait repoussé à mardi la tenue de l’audience.

Peu de temps avant le début prévu de l’audience, mardi, les différentes parties s’étaient toutefois entendues sur un autre report, cette fois jusqu’à mercredi. En vertu de cette entente, Northvolt avait pris l’engagement de maintenir la suspension des travaux.

La multinationale suédoise a amorcé en début de semaine dernière des travaux d’abattage d’arbres sur le site de sa future usine de batteries à McMasterville et Saint-Basile-le-Grand, en Montérégie.

Ces travaux ont cependant été mis sur pause le temps que la Cour supérieure se penche sur les demandes d’injonctions provisoire et interlocutoire déposées par le Centre québécois du droit de l’environnement et trois citoyennes.

Entre-temps, Northvolt ne pouvait pas procéder «aux travaux d’abattage d’arbres dans les milieux humides et à 500 mètres de ceux-ci» sur le site de la future usine, a statué le juge.

Le Centre québécois du droit de l’environnement et les trois citoyennes font valoir que les travaux de l’usine sont «inquiétants pour la biodiversité» et que le terrain de la multinationale est un «habitat pour de nombreuses espèces animales menacées ou vulnérables».

Une injonction provisoire dure normalement 10 jours, mais le Centre québécois du droit de l’environnement et les trois citoyennes demandent aussi une injonction interlocutoire.

De son côté, l’avocate qui représente Northvolt a affirmé vendredi dernier qu’une injonction provisoire de 10 jours «causerait des préjudices irréparables» à l’entreprise.

Par ailleurs, le Conseil mohawk de Kahnawake a annoncé avoir déposé une poursuite à la Cour supérieure pour forcer le gouvernement fédéral et celui du Québec à le consulter dans le dossier Northvolt.

Le Conseil soutient que le Québec et le Canada ont manqué à leur obligation de consulter les Premières Nations avant de financer le projet. Il reproche aussi au gouvernement du Québec d’avoir autorisé la «destruction de zones humides sans mener de consultations».

«Nous ne sommes pas prêts à laisser cette décision rester sans contestation», a martelé le responsable des droits des Premières Nations au Conseil mohawk de Kahnawake, Ross Montour, dans un communiqué.

Le site projeté pour la construction de l’usine de fabrication et de recyclage de batteries est situé sur un terrain de 171 hectares à Saint-Basile-le-Grand et McMasterville.

Mardi, il a été révélé que des actes de sabotage avaient été commis sur le site lors de la nuit précédente. Des individus seraient entrés sur le site afin d’insérer des clous ou barres à clous dans une centaine d’arbres, a indiqué une porte-parole de Northvolt.

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