La Commissaire à l’information lance sa propre enquête sur ArriveCan

La Presse Canadienne
La Commissaire à l’information lance sa propre enquête sur ArriveCan

OTTAWA — La Commissaire à l’information dit lancer une enquête systémique concernant l’application controversée ArriveCan, soulignant des allégations relatives à la destruction de documents qui étaient visés par des demandes d’accès à l’information.

Dans un communiqué, vendredi, la Commissaire à l’information du Canada a indiqué qu’il y aurait une enquête «concernant les questions relatives à la demande ou à l’obtention de documents concernant ArriveCAN entre mars 2020 et le 23 février 2024».

La commissaire Caroline Maynard dit être consciente qu’il y a d’autres enquêtes en cours concernant ces allégations, mais elle décide de prendre l’initiative de mener sa propre enquête indépendante sur les questions qui relèvent de sa compétence.

En vertu de la Loi sur l’accès à l’information, la Commissaire à l’information peut elle-même prendre l’initiative d’une plainte s’il existe «des motifs raisonnables de croire qu’une enquête devrait être menée sur une question relative à la demande ou à l’obtention de documents», souligne le communiqué.

Mme Maynard rappelle que la loi contient des dispositions strictes en matière de confidentialité afin de protéger l’intégrité de telles enquêtes.

Le gouvernement fédéral a lancé ArriveCan en avril 2020 pour suivre les informations de santé et de contacts des personnes entrant au Canada pendant la pandémie, et pour numériser les déclarations de douane et d’immigration.

La vérificatrice générale du Canada a déclaré plus tôt ce mois-ci qu’il y avait eu un «mépris flagrant» pour les pratiques fondamentales de gestion et de passation des marchés lors du développement et de la mise en œuvre d’ArriveCan.

L’organisme de surveillance a affirmé que le recours du gouvernement à des sous-traitants externes exclusifs avait fait grimper le prix de l’application, et que ces coûts n’étaient pas correctement suivis.

«Il y a des enquêtes qui sont en train de se faire depuis des mois sur cet enjeu−là. C’est évidemment quelque chose de très préoccupant et on s’attend à ce qu’on ait des réponses et de la transparence de la part de ceux qui ont octroyé ces contrats et ceux qui ont reçu l’argent», a déclaré le premier ministre mardi, lors d’une conférence de presse à Vancouver.

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