OTTAWA — Le candidat à la direction du Parti conservateur Jean Charest a annoncé mercredi que s’il est élu et devient premier ministre, il rendrait criminels les blocus qui ciblent les infrastructures critiques.
La proposition, une attaque à peine voilée contre son adversaire Pierre Poilievre, note dans un communiqué de presse que les députés «ne devraient jamais utiliser leur statut pour soutenir des blocus illégaux d’infrastructures critiques et de chaînes d’approvisionnement».
M. Poilievre, qui est vu comme le meneur de la course conservatrice, avait encouragé un convoi de manifestants qui sont arrivés à Ottawa fin janvier pour exiger la fin de l’obligation vaccinale et ont refusé de partir pendant trois semaines, incitant les élus locaux, la police et le premier ministre Justin Trudeau à qualifier la situation de crise.
«La primauté du droit et le système juridique canadien ne sont pas un buffet, écrit l’équipe Charest. Les élus parlementaires ne peuvent pas choisir quand suivre nos lois à leur guise.»
Dans une entrevue récente avec La Presse Canadienne, l’ancien premier ministre du Québec avait fait référence de manière peu subtile à M. Poilievre, notant qu’il avait appelé à la fin des blocages ferroviaires organisés par des manifestants en 2020 au sujet de la construction d’un pipeline sur le territoire d’une Première Nation en Colombie-Britannique et que, deux ans plus tard, il estimait que le siège des camionneurs est une situation différente.