MONTRÉAL — Un détenu de 61 ans qui compte déjà 89 condamnations criminelles a été arrêté en prison pour le meurtre d’une fillette de 10 ans commis dans les Basses-Laurentides il y a près de trente ans, a annoncé mardi la Sûreté du Québec.
Réal Courtemanche, détenu à l’établissement La Macaza, dans les Laurentides, fait face à une accusation de meurtre au premier degré relativement à la mort de Marie-Chantale Desjardins, tuée en 1994.
La victime avait 10 ans lorsqu’elle a disparu le 16 juillet 1994, après avoir quitté la maison d’une amie en fin de journée à Sainte-Thérèse, dans les Basses-Laurentides. Son corps a été retrouvé quatre jours plus tard dans un boisé derrière le centre commercial de la localité voisine de Rosemère.
Le dossier de cette affaire jamais résolue jusqu’ici indique que la fillette était une élève de troisième année à Blainville, dans la même région. Quelques semaines avant sa disparition, elle avait déménagé à Sainte-Thérèse avec sa mère et son demi-frère, pour vivre avec le nouveau conjoint de sa mère.
Le 16 juillet 1994, dernier jour où elle a été vue vivante, elle a quitté son domicile à vélo vers 9 h 30 pour se rendre chez une amie. Mais lorsqu’elle arrive à la maison, son amie s’apprête à partir, alors la fillette repart à vélo.
Des témoins ont déclaré à la police qu’ils l’avaient aperçue dans un casse-croûte de Sainte-Thérèse pendant la journée. En après-midi, elle se trouvait chez une amie à Sainte-Thérèse et un témoin affirme par ailleurs l’avoir vue sur sa bicyclette en soirée dans la même ville.
Les procureurs ont indiqué que Courtemanche devait comparaître devant un juge mardi après-midi à Saint-Jérôme.
Courtemanche a été reconnu coupable de 89 infractions criminelles depuis 1981. En mai 2015, après avoir été reconnu coupable de l’enlèvement et de l’agression d’une femme avec un couteau, il a été déclaré délinquant dangereux et condamné à une peine de prison d’une durée indéfinie.
«Ni l’âge, le passage du temps, l’accumulation des sanctions et des termes de prison, des mesures d’encadrement ou de surveillance n’ont amené l’accusé à modifier son comportement criminel souvent violent et impulsif envers autrui», écrivait le juge Jacques Trudel, de la Cour du Québec, en déclarant Courtemanche délinquant dangereux, en mai 2015.
La Sûreté du Québec indique que l’arrestation du suspect en prison a été rendue possible grâce à de nouvelles méthodes de biologie judiciaire utilisées par le Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale.
